Les prunes
by Anne Baquet
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Mon voisin de palier
N´est plus du tout le même
Il est tout excité
Il a perdu son flegme
Car il a rencontré
A Saint Germain-des-Prés
Le vendredi 3 mai
En prenant son café
Une femme de rêve
Rêve, rêve
A travers la cloison
Je suis la progression
De leur conversation
Qui tourne à la passion
Leurs cris, leurs convulsions
Qu´il lui mette un bâillon
Quand je bois mon bouillon!
C´est une grande brune
Qui s´prend pas pour des prunes
Je suis une petite blonde
Pas mal, bien qu´un peu ronde
Mon voisin de palier
Devient un phénomène
Même dans l´escalier
Il court, il se démène
Il parle à son portable
Lui qui était affable
Est presque détestable
Il semble que tout l´accable
Sauf sa femme de rêve
Rêve, rêve,
A travers la cloison
Je sens qu´il tourne en rond
Mais son agitation,
Ce sont mes déductions,
Me donne l´impression,
Soit dit sans dérision,
Qu´il s´fait des illusions
C´est une grand brune
Qui n´se prend pas pour des prunes
Je suis une petite blonde
Pas mal qui connaît bien le monde
Mon voisin de palier
Est r´devenu le même
Il est venu dîner
Il a recouvré son flegme
Son regard est ailleurs
On sent la profondeur
Du chagrin de son cœur
Il pense aux jours meilleurs
Il y pense sans trêve
Trêve, trêve
A travers la cloison
Je suis la progression
De sa désolation
J´entends qu´il téléphone
Bien sûr, il n´y a personne
Alors, le pauvre couillon
Se prépare un bouillon
C´était une grande brune
Qui s´prenait pas pour des prunes
Je suis une petite blonde
Pas mal, même assez gironde
Mon voisin de palier
Est touchant tout de même
Il prenait le café
Son visage était blême
Je faisais mon marché
Je l´ai ré-invité
J´ai vu qu´il souriait
Malgré qu´il y pensait
A sa femme de rêve
Rêve, rêve,
A travers la cloison
Je suis la progression
De sa reconversion
Je l´entends qui sifflote
Il y a bien quelques fausses notes
Mais j´ai la partition
Et j´connais la chanson
C´était une grande brune
Je suis une petite ronde
Je ferai une tarte aux prunes
Avec une pâte bien blonde
N´est plus du tout le même
Il est tout excité
Il a perdu son flegme
Car il a rencontré
A Saint Germain-des-Prés
Le vendredi 3 mai
En prenant son café
Une femme de rêve
Rêve, rêve
A travers la cloison
Je suis la progression
De leur conversation
Qui tourne à la passion
Leurs cris, leurs convulsions
Qu´il lui mette un bâillon
Quand je bois mon bouillon!
C´est une grande brune
Qui s´prend pas pour des prunes
Je suis une petite blonde
Pas mal, bien qu´un peu ronde
Mon voisin de palier
Devient un phénomène
Même dans l´escalier
Il court, il se démène
Il parle à son portable
Lui qui était affable
Est presque détestable
Il semble que tout l´accable
Sauf sa femme de rêve
Rêve, rêve,
A travers la cloison
Je sens qu´il tourne en rond
Mais son agitation,
Ce sont mes déductions,
Me donne l´impression,
Soit dit sans dérision,
Qu´il s´fait des illusions
C´est une grand brune
Qui n´se prend pas pour des prunes
Je suis une petite blonde
Pas mal qui connaît bien le monde
Mon voisin de palier
Est r´devenu le même
Il est venu dîner
Il a recouvré son flegme
Son regard est ailleurs
On sent la profondeur
Du chagrin de son cœur
Il pense aux jours meilleurs
Il y pense sans trêve
Trêve, trêve
A travers la cloison
Je suis la progression
De sa désolation
J´entends qu´il téléphone
Bien sûr, il n´y a personne
Alors, le pauvre couillon
Se prépare un bouillon
C´était une grande brune
Qui s´prenait pas pour des prunes
Je suis une petite blonde
Pas mal, même assez gironde
Mon voisin de palier
Est touchant tout de même
Il prenait le café
Son visage était blême
Je faisais mon marché
Je l´ai ré-invité
J´ai vu qu´il souriait
Malgré qu´il y pensait
A sa femme de rêve
Rêve, rêve,
A travers la cloison
Je suis la progression
De sa reconversion
Je l´entends qui sifflote
Il y a bien quelques fausses notes
Mais j´ai la partition
Et j´connais la chanson
C´était une grande brune
Je suis une petite ronde
Je ferai une tarte aux prunes
Avec une pâte bien blonde