Le maître à bord
by Berthe Sylva
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Ben quoi les matelots!
Vous avez tous la frousse
Eh oui, je le sais bien
Il est vieux mon trois mâts
Mais il lui faut douze hommes
Un capitaine un mousse
Qui le ramèneront dans le Guatemala
Alors pendant huit jours
Il cherche un équipage
Contraint de le former
De marins d´occasion
Vagabonds sans aveu
Dont certains tatouages
Affichent l´anarchie et la révolution.
Mais lui le malabar
Lui qui n´a peur de rien
Au moment du départ
Leur dit : je vous préviens!
Je suis le maître à bord
Moi seul je suis le maître
Bien des costauds des forts
Ont dû le reconnaître
Je vous promets, moi commandant
Double ration, bon vin, bonne goutte
Je serais juste et indulgent
Oui mais il faudra qu´on m´écoute.
Et maintenant le cap au Nord
Je suis le maître à bord!
Quarante jours de mer
Les vivres se font rares
Et tous les matelots
Se sentant les plus forts
Le couteau à la main
Défient le malabar
Qui leur répond : sur vous
J´ai droit de vie de mort
Soudain le vent fraîchit
La tempête fait rage
Les voiles se déchirent
Et les flots furieux
Enlèvent un marin.
Devinant le naufrage
Alors le commandant
S´écrie : Sauve qui peut
Les canots à la mer
Que Dieu veille sur vous
Et tous les matelots crient :
Venez avec nous
NON...
Je suis le maître à bord
Je dois le reconnaître
Mes droits me rendent fort
Me font parler en maître
Mais le devoir commande encore
Demeure au pied du mât de misaine
Tu ne dois pas quitter ton bord
C´est le devoir du capitaine.
Et maintenant, face à la mort
Je suis le maître à bord!
Vous avez tous la frousse
Eh oui, je le sais bien
Il est vieux mon trois mâts
Mais il lui faut douze hommes
Un capitaine un mousse
Qui le ramèneront dans le Guatemala
Alors pendant huit jours
Il cherche un équipage
Contraint de le former
De marins d´occasion
Vagabonds sans aveu
Dont certains tatouages
Affichent l´anarchie et la révolution.
Mais lui le malabar
Lui qui n´a peur de rien
Au moment du départ
Leur dit : je vous préviens!
Je suis le maître à bord
Moi seul je suis le maître
Bien des costauds des forts
Ont dû le reconnaître
Je vous promets, moi commandant
Double ration, bon vin, bonne goutte
Je serais juste et indulgent
Oui mais il faudra qu´on m´écoute.
Et maintenant le cap au Nord
Je suis le maître à bord!
Quarante jours de mer
Les vivres se font rares
Et tous les matelots
Se sentant les plus forts
Le couteau à la main
Défient le malabar
Qui leur répond : sur vous
J´ai droit de vie de mort
Soudain le vent fraîchit
La tempête fait rage
Les voiles se déchirent
Et les flots furieux
Enlèvent un marin.
Devinant le naufrage
Alors le commandant
S´écrie : Sauve qui peut
Les canots à la mer
Que Dieu veille sur vous
Et tous les matelots crient :
Venez avec nous
NON...
Je suis le maître à bord
Je dois le reconnaître
Mes droits me rendent fort
Me font parler en maître
Mais le devoir commande encore
Demeure au pied du mât de misaine
Tu ne dois pas quitter ton bord
C´est le devoir du capitaine.
Et maintenant, face à la mort
Je suis le maître à bord!