Partout, le désert aride
Et sous le soleil torride
Pas un palmier
Un point s´agrandit et bouge
Au fond de l´horizon rouge
Qu´il vient rayer

On croit que des flammes dansent
Et rapidement s´avancent
Les goumiers
Dans leurs habits de légende
Ils font de folles guirlandes
Les goumiers

Les petits chevaux écument
Le sable fait une brume
Dans le galop de leurs sabots
Regardez-les. Ah, qu´ils sont beaux!

Les gandouras ont des ailes
Et les sabres étincellent
Les échos disent boum
Ils arrivent, les goums

D´où viennent-ils tous ensemble
Et d´un coup pourquoi donc tremble
Le sol brûlé?
C´est leur poids de solitude
Qui fait leur course si rude
Sur l´étrier

Comme à la caserne, ils chantent
Et leur voix reprend, vibrante
De gaieté
Ils vont demander aux femmes
Ce que les hommes réclament,
Les goumiers

Leurs petits chevaux s´arrêtent
Déjà les femmes leur prêtent
Pour tout un jour
Un peu d´amour
Et des baisers aux parfums lourds

Les gandouras ont des ailes
Tombant aux pieds des plus belles
Tous les cœurs ont fait boum
Ils sont ici, les goums

Pour les amours sans histoires
Car le cœur ne peut rien croire
Toujours premiers
Mais quand l´aurore ruisselle
Vers le port qui les appelle
Jamais derniers

Ils enfourchent leur monture
Et couchés sur l´encolure
Fiers chevaliers
Oubliant les bras qui bercent
Ils refont la route inverse
Les goumiers

Les petits chevaux fracassent
Le sol où le vent efface
Le fier galop de leurs sabots
Regardez-les. Ah, qu´ils sont beaux

Mais la Patrie les appelle
L´ennemi frappe chez elle
Tous les cœurs ont fait boum
Pour la venger, les goums