La môme rustine
by Bourvil
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Elle travaillait dans une usine
Elle collait des petits morceaux
De caoutchouc à la Seccotine
Peu à pneu, ça faisait des boyaux
On l´appelait la môme Rustine
Elle était mordue du vélo
Quand elle était sur sa machine
Elle n´avait jamais les grelots
Elle v´nait à vélo à l´usine
Mais quand il pleut ça fait trop d´boue
Alors dans l´métro ça se devine
Elle arrivait en gare debout
On l´appelait la môme Rustine
Et dès les beaux jours à vélo
Elle passait par la porte Dauphine
Car porte de Saint-Cloud, on crève trop
Elle avait un bon équilibre
Sa vie, son travail tournaient rond
Elle ne faisait jamais roue libre
Car elle en mettait un rayon
On l´appelait la môme Rustine
Et le dimanche à Fontainebleau
Pour manger avec les copines
Elle emm´nait une selle de gigot
Elle achetait des fleurs aux Halles
Puis elle disait d´un air finaud :
«Quand je regarde les pétales,
Je pense aux pétales de mon vélo»
On l´appelait la môme Rustine
Elle dormait été comme hiver
La f´nêtre ouverte, car la gamine
Voulait avoir sa chambre à air
Elle connut Natole, un cycliste
Qui se dégonfla aussitôt
Comme il était philatéliste
Il prit le timbre de son vélo
On l´appelait la môme Rustine
Elle retrouva son Anatole
Et maintenant pour plus qu´y s´débine
Elle lui a mis un antivol
Méfiez-vous de la môme Rustine
Ne dites pas oui sans réfléchir
C´est attachant la Seccotine
Car elle vous interdit de fuir.
Elle collait des petits morceaux
De caoutchouc à la Seccotine
Peu à pneu, ça faisait des boyaux
On l´appelait la môme Rustine
Elle était mordue du vélo
Quand elle était sur sa machine
Elle n´avait jamais les grelots
Elle v´nait à vélo à l´usine
Mais quand il pleut ça fait trop d´boue
Alors dans l´métro ça se devine
Elle arrivait en gare debout
On l´appelait la môme Rustine
Et dès les beaux jours à vélo
Elle passait par la porte Dauphine
Car porte de Saint-Cloud, on crève trop
Elle avait un bon équilibre
Sa vie, son travail tournaient rond
Elle ne faisait jamais roue libre
Car elle en mettait un rayon
On l´appelait la môme Rustine
Et le dimanche à Fontainebleau
Pour manger avec les copines
Elle emm´nait une selle de gigot
Elle achetait des fleurs aux Halles
Puis elle disait d´un air finaud :
«Quand je regarde les pétales,
Je pense aux pétales de mon vélo»
On l´appelait la môme Rustine
Elle dormait été comme hiver
La f´nêtre ouverte, car la gamine
Voulait avoir sa chambre à air
Elle connut Natole, un cycliste
Qui se dégonfla aussitôt
Comme il était philatéliste
Il prit le timbre de son vélo
On l´appelait la môme Rustine
Elle retrouva son Anatole
Et maintenant pour plus qu´y s´débine
Elle lui a mis un antivol
Méfiez-vous de la môme Rustine
Ne dites pas oui sans réfléchir
C´est attachant la Seccotine
Car elle vous interdit de fuir.