Le pendu
by Chantal Grimm
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Un garçon venait de se pendre
Dans la forêt de Saint-Germain
Pour une fillette au coeur tendre
Dont on lui refusait la main
Un passant le coeur plein d´alarme,
Voyant qu´il soufflait encore,
Dit "Allons chercher les gendarmes,
Peut-être bien qu´il n´est pas mort"
Dit "Allons chercher les gendarmes,
Peut-être bien qu´il n´est pas mort"
Le brigadier sans perdre haleine
Enfourcha son grand cheval blanc
Arrivé chez le capitaine,
Il conta la chose en tremblant
"Un jeune homme vient de se pendre
A son âge, quel triste sort!
Faut-il qu´on aille le dépendre
Peut-être bien qu´il n´est pas mort? "
Faut-il qu´on aille le dépendre
Peut-être bien qu´il n´est pas mort?"
L´officier, frisant sa moustache,
Se redresse et répond soudain
"Vraiment c´est une noble tâche
Que de soulager son prochain
Cependant, je n´y puis rien faire
Ce n´est pas de notre ressort
Courons donc chez le commissaire
Le pendu vit peut-être encore!"
Courons donc chez le commissaire
Le pendu vit peut-être encore!"
Le commissaire sur la place
Descendit, c´était son devoir
D´un coup d´oeil embrassant l´espace
Il cria de tout son pouvoir
"Un jeune homme vient de se pendre
Villageois debout! Courez fort!
Emportons de quoi le dépendre
Peut-être bien qu´il n´est pas mort!"
Emportons de quoi le dépendre
Peut-être bien qu´il n´est pas mort!"
Vers le bois on arrive en troupe
On s´arrête en soufflant un peu
On saisit la corde, on la coupe
Le cadavre était déjà bleu
Sur l´herbe foulée, on le couche
Un vieux s´approche et dit "D´abord,
Soufflez lui de l´air dans la bouche
C´est pas possible qu´il soit mort!"
Soufflez lui de l´air dans la bouche
C´est pas possible qu´il soit mort!"
Les amis pensaient "Est-ce drôle
De se faire périr ainsi!"
La fillette comme une folle,
Criait "Je veux mourir aussi!"
Mais les parents, miséricorde!
Disaient en guise d´oraison
"Partageons-nous toujours la corde
C´est du bonheur pour la maison!"
"Partageons-nous toujours la corde
C´est du bonheur pour la maison!"
Dans la forêt de Saint-Germain
Pour une fillette au coeur tendre
Dont on lui refusait la main
Un passant le coeur plein d´alarme,
Voyant qu´il soufflait encore,
Dit "Allons chercher les gendarmes,
Peut-être bien qu´il n´est pas mort"
Dit "Allons chercher les gendarmes,
Peut-être bien qu´il n´est pas mort"
Le brigadier sans perdre haleine
Enfourcha son grand cheval blanc
Arrivé chez le capitaine,
Il conta la chose en tremblant
"Un jeune homme vient de se pendre
A son âge, quel triste sort!
Faut-il qu´on aille le dépendre
Peut-être bien qu´il n´est pas mort? "
Faut-il qu´on aille le dépendre
Peut-être bien qu´il n´est pas mort?"
L´officier, frisant sa moustache,
Se redresse et répond soudain
"Vraiment c´est une noble tâche
Que de soulager son prochain
Cependant, je n´y puis rien faire
Ce n´est pas de notre ressort
Courons donc chez le commissaire
Le pendu vit peut-être encore!"
Courons donc chez le commissaire
Le pendu vit peut-être encore!"
Le commissaire sur la place
Descendit, c´était son devoir
D´un coup d´oeil embrassant l´espace
Il cria de tout son pouvoir
"Un jeune homme vient de se pendre
Villageois debout! Courez fort!
Emportons de quoi le dépendre
Peut-être bien qu´il n´est pas mort!"
Emportons de quoi le dépendre
Peut-être bien qu´il n´est pas mort!"
Vers le bois on arrive en troupe
On s´arrête en soufflant un peu
On saisit la corde, on la coupe
Le cadavre était déjà bleu
Sur l´herbe foulée, on le couche
Un vieux s´approche et dit "D´abord,
Soufflez lui de l´air dans la bouche
C´est pas possible qu´il soit mort!"
Soufflez lui de l´air dans la bouche
C´est pas possible qu´il soit mort!"
Les amis pensaient "Est-ce drôle
De se faire périr ainsi!"
La fillette comme une folle,
Criait "Je veux mourir aussi!"
Mais les parents, miséricorde!
Disaient en guise d´oraison
"Partageons-nous toujours la corde
C´est du bonheur pour la maison!"
"Partageons-nous toujours la corde
C´est du bonheur pour la maison!"