Moi je vis en banlieue
by Charles Aznavour
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Moi je vis en banlieue, je prends mes vacances
Dans des sous-sols pourris aux escaliers branlants
Suintant l´humidité où les rats font bombance
En ces lieux insalubres, sombres et opprimants
Nos voisins sont des gens de toutes origines
Des Yougos, des Reubeus des Blacks et des Gitans
On y rencontre tout, la beauté, la vermine,
Petits dealers futés et sérieux étudiants
Mon père a émigré avant l´indépendance
Quand on manquait de bras pour les sales boulots
Un contrat de travail et le voilà en France
Pas toujours bien payé et parqué en ghettos
Quinze mètres carrés sans eau et sans chauffage
Des toilettes à la turque tout au bout du couloir
Un cloaque insensé, immeuble d´un autre âge
Avec des murs tagués puant le désespoir
Moi je vis en banlieue, de ces lieux qui s´enflamment
Où les nerfs sont à vifs pour un oui, pour un non
Où l´on se sent piégé avec des états d´âme
Et l´on fait des bêtises à tort ou à raison,
Je suis né au milieu d´un monde hétéroclite
Où s´affrontent des bandes et se forment des clans
Jeunesse désœuvrée qui chahute et s´agite
Dans des couloirs crasseux, terrains de jeux d´enfants
A gauche ou bien à droite, où est la différence?
Dans leurs discours pompeux pour récolter des voix
Ils parlent abondamment d´égalité des chances
Employant sans vergogne la langue de bois
Quand on cherche un emploi, c´est la croix, la bannière
Souvent je rentre tard, profil bas, déprimé
Même avec bac plus deux, il n´y a rien à faire
On juge sur la gueule, pas les capacités
Moi je vis en banlieue depuis ma prime enfance
J´ai fréquenté la rue et fait le coup de poing
Avant que, pour mon cœur, un jour tourne la chance
Et que l´amour m´accroche au détour du chemin
Marie-Jo est du Nord, elle est blonde et l´on s´aime
Elle adore mon teint autant que le soleil
Notre amour bicolore pour nous est sans problème
Quand l´été, elle bronze, on est presque pareil
A l´université, sur le banc, côte à côte
Nos yeux se sont croisés pendant les cours d´anglais
De flirt en amour fou, ce n´est pas une faute
Nos cœurs ont jeté l´ancre et formé des projets
Trouver un bon emploi, fonder une famille
Voir naître nos enfants, bronzés et les yeux bleus
Bien sûr le choix du roi, un garçon, une fille
Dénicher un appart´ et quitter la banlieue
Et quitter la banlieue
Oui, quitter la banlieue
La banlieue.
Dans des sous-sols pourris aux escaliers branlants
Suintant l´humidité où les rats font bombance
En ces lieux insalubres, sombres et opprimants
Nos voisins sont des gens de toutes origines
Des Yougos, des Reubeus des Blacks et des Gitans
On y rencontre tout, la beauté, la vermine,
Petits dealers futés et sérieux étudiants
Mon père a émigré avant l´indépendance
Quand on manquait de bras pour les sales boulots
Un contrat de travail et le voilà en France
Pas toujours bien payé et parqué en ghettos
Quinze mètres carrés sans eau et sans chauffage
Des toilettes à la turque tout au bout du couloir
Un cloaque insensé, immeuble d´un autre âge
Avec des murs tagués puant le désespoir
Moi je vis en banlieue, de ces lieux qui s´enflamment
Où les nerfs sont à vifs pour un oui, pour un non
Où l´on se sent piégé avec des états d´âme
Et l´on fait des bêtises à tort ou à raison,
Je suis né au milieu d´un monde hétéroclite
Où s´affrontent des bandes et se forment des clans
Jeunesse désœuvrée qui chahute et s´agite
Dans des couloirs crasseux, terrains de jeux d´enfants
A gauche ou bien à droite, où est la différence?
Dans leurs discours pompeux pour récolter des voix
Ils parlent abondamment d´égalité des chances
Employant sans vergogne la langue de bois
Quand on cherche un emploi, c´est la croix, la bannière
Souvent je rentre tard, profil bas, déprimé
Même avec bac plus deux, il n´y a rien à faire
On juge sur la gueule, pas les capacités
Moi je vis en banlieue depuis ma prime enfance
J´ai fréquenté la rue et fait le coup de poing
Avant que, pour mon cœur, un jour tourne la chance
Et que l´amour m´accroche au détour du chemin
Marie-Jo est du Nord, elle est blonde et l´on s´aime
Elle adore mon teint autant que le soleil
Notre amour bicolore pour nous est sans problème
Quand l´été, elle bronze, on est presque pareil
A l´université, sur le banc, côte à côte
Nos yeux se sont croisés pendant les cours d´anglais
De flirt en amour fou, ce n´est pas une faute
Nos cœurs ont jeté l´ancre et formé des projets
Trouver un bon emploi, fonder une famille
Voir naître nos enfants, bronzés et les yeux bleus
Bien sûr le choix du roi, un garçon, une fille
Dénicher un appart´ et quitter la banlieue
Et quitter la banlieue
Oui, quitter la banlieue
La banlieue.