Les mots
by Francesca Solleville
lyricscopy.com
À l´encre blanche dans ma nuit
Une page noire s´allume
Les mots se glissent sous la plume
Qui, langoureusement, les suit
De l´arbre blessé suintant
Perlent des globules de sève
Aux commissures de mes rêves
Les mots sont des gouttes de temps
Des sirènes, des lamantins
Traînent leurs lignes en mots troubles
J´entends le passé simple, double
Et le futur plus que certain
Les mots enfantent les idées
Comme l´eau invente la source
Ils sont la monnaie de la bourse
Le guide premier de cordée
Les mots s´écrivent ou se crient
Du chant primal à l´épitaphe
Ils friment dans leur orthographe
Rutilante carrosserie
En suspension dans l´essentiel
Les mots exhalent leur essence
Ils encensent mon innocence
Aux éthers de miel ou de fiel
Impatiente et prête à bondir
Bravement sur la barricade
En guise d´armes, camarades
Je n´ai que des mots à brandir
Les mots font écrouler les murs
Sitôt qu´ils caressent la pierre
Fustigent grilles et frontières
Meurent sucés par la censure
Par les racines périmées
Le fil de l´oubli se faufile
C´est l´hémorragie, les mots filent
Du vaisseau fantôme abîmé
Bradés les bijoux, les émaux
Et claquées les dernières thunes
Je sourirai à la fortune
Tant qu´il me restera des mots
Mots d´esprit, mots-clefs grands ou gros
D´enfant, de passe ou de Cambronne
Mots qu´on mâche, mots qu´on se donne
Le mot de la fin, le fin mot
Bradés les bijoux, les émaux
Et claquées les dernières thunes
Je sourirai à la fortune
Tant qu´il me restera les mots {x2}
Une page noire s´allume
Les mots se glissent sous la plume
Qui, langoureusement, les suit
De l´arbre blessé suintant
Perlent des globules de sève
Aux commissures de mes rêves
Les mots sont des gouttes de temps
Des sirènes, des lamantins
Traînent leurs lignes en mots troubles
J´entends le passé simple, double
Et le futur plus que certain
Les mots enfantent les idées
Comme l´eau invente la source
Ils sont la monnaie de la bourse
Le guide premier de cordée
Les mots s´écrivent ou se crient
Du chant primal à l´épitaphe
Ils friment dans leur orthographe
Rutilante carrosserie
En suspension dans l´essentiel
Les mots exhalent leur essence
Ils encensent mon innocence
Aux éthers de miel ou de fiel
Impatiente et prête à bondir
Bravement sur la barricade
En guise d´armes, camarades
Je n´ai que des mots à brandir
Les mots font écrouler les murs
Sitôt qu´ils caressent la pierre
Fustigent grilles et frontières
Meurent sucés par la censure
Par les racines périmées
Le fil de l´oubli se faufile
C´est l´hémorragie, les mots filent
Du vaisseau fantôme abîmé
Bradés les bijoux, les émaux
Et claquées les dernières thunes
Je sourirai à la fortune
Tant qu´il me restera des mots
Mots d´esprit, mots-clefs grands ou gros
D´enfant, de passe ou de Cambronne
Mots qu´on mâche, mots qu´on se donne
Le mot de la fin, le fin mot
Bradés les bijoux, les émaux
Et claquées les dernières thunes
Je sourirai à la fortune
Tant qu´il me restera les mots {x2}