À la chaîne
by François Hadji-Lazaro
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A la chaîne, tout s´enchaîne sur un tempo violent
A la chaîne, tout se déchaîne, en un ballet suant
A la chaîne, les objets partent et reviennent sur un rythme branlant
A la chaîne, tes doigts peinent sur ces montages savants
Ton œil glisse souvent vers la pendule
Mais ses aiguilles molles font que le temps recule
A chaque objet fini, tu te sens salie
C´est donc ça la vie, au rythme roulant du tapis
Seraient-ce tes illusions, qui glissent petit à petit
Pour s´envoler au bout, quand la chaîne est finie?
A la chaîne, ambiance malsaine, comme dans un enterrement
A la chaîne, la mise en scène manque de sentiment
A la pause déjeuner, tu écoutes tes compagnes
Qui parlent de malheurs ou racontent des blagues
Bien sûr, tu aimes, tu craques sur le nouveau contremaître
Mais tu n´le connais pas, est-il si bien que ça?
Tu l´aimais bien aussi, le livreur de métaux
Il s´est vite envolé, en t´laissant un p´tit marmot
A la chaîne, tout semble obscène, tout est entêtant
A la chaîne, tout nous entraine vers un trou béant
Petite avec tes poupées, tu te voyais en princesse
Mais ta blouse n´a rien à voir avec ses robes enchanteresses
Comment ta mère aurait pu imaginer
Que quand tu serais grande, tu allais la remplacer?
Que le travail à la chaîne existerait encore?
La chaîne méprisante, à la vie, à la mort.
A la chaîne, tout se déchaîne, en un ballet suant
A la chaîne, les objets partent et reviennent sur un rythme branlant
A la chaîne, tes doigts peinent sur ces montages savants
Ton œil glisse souvent vers la pendule
Mais ses aiguilles molles font que le temps recule
A chaque objet fini, tu te sens salie
C´est donc ça la vie, au rythme roulant du tapis
Seraient-ce tes illusions, qui glissent petit à petit
Pour s´envoler au bout, quand la chaîne est finie?
A la chaîne, ambiance malsaine, comme dans un enterrement
A la chaîne, la mise en scène manque de sentiment
A la pause déjeuner, tu écoutes tes compagnes
Qui parlent de malheurs ou racontent des blagues
Bien sûr, tu aimes, tu craques sur le nouveau contremaître
Mais tu n´le connais pas, est-il si bien que ça?
Tu l´aimais bien aussi, le livreur de métaux
Il s´est vite envolé, en t´laissant un p´tit marmot
A la chaîne, tout semble obscène, tout est entêtant
A la chaîne, tout nous entraine vers un trou béant
Petite avec tes poupées, tu te voyais en princesse
Mais ta blouse n´a rien à voir avec ses robes enchanteresses
Comment ta mère aurait pu imaginer
Que quand tu serais grande, tu allais la remplacer?
Que le travail à la chaîne existerait encore?
La chaîne méprisante, à la vie, à la mort.