Silence
by Georges Chelon
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Silence, écoutez-le celui
Qui n´a pas fait comme nous
Celui qui est resté debout
Quand nous nous sommes mis
A vivre à genoux.
Silence, nous qui nous sommes tus,
Qui avons élevé la honte
Au point d´en faire une vertu:
Vaincus
Et pas même battus.
Silence, écoutez-le celui
Que l´on a traité de fou,
Que l´on a traîné dans la boue,
Quand nous nous sommes mis
A vivre à genoux.
Quand il fallait nous taire,
Nous avons trop parlé,
Passée notre colère,
Où était la fierté?
Il fallait s´oublier,
On n´a pensé qu´à nous,
Il fallait se dresser,
On s´est mis à genoux.
Alors, silence, écoutez bien celui
Que j´ai dû arracher de l´ombre.
Le ciel m´a conduit jusqu´à lui,
Lui seul peut faire de vous des hommes.
Car il est la lumière
Rejetée dans la nuit.
Au bout de mes prières,
Il m´a fait son ami.
En lui est ma confiance
Et il ne tient qu´à vous
De sortir du silence,
D´essuyer vos genoux.
Il va briser les chaînes
Que toi-même as forgées.
D´autres auraient de la haine,
Lui n´a que des regrets.
Compagnon de déroute,
L´Histoire vient devant toi,
Elle te parle, écoute,
Compagnon, lève-toi.
-"Silence, je suis celui
Qui n´a pas fait comme vous.
C´est moi qui suis resté debout
Quand vous vous êtes mis
A vivre à genoux.
C´est vrai, je suis celui
Que vous avez traité de fou.
Vous m´avez traîné dans la boue,
Moi qui suis resté debout.
Alors, silence, je me charge de tout,
Je prends sur moi votre défaite.
J´ordonne, obéissez, c´est tout,
Mon peuple adoré, à genoux."
Qui n´a pas fait comme nous
Celui qui est resté debout
Quand nous nous sommes mis
A vivre à genoux.
Silence, nous qui nous sommes tus,
Qui avons élevé la honte
Au point d´en faire une vertu:
Vaincus
Et pas même battus.
Silence, écoutez-le celui
Que l´on a traité de fou,
Que l´on a traîné dans la boue,
Quand nous nous sommes mis
A vivre à genoux.
Quand il fallait nous taire,
Nous avons trop parlé,
Passée notre colère,
Où était la fierté?
Il fallait s´oublier,
On n´a pensé qu´à nous,
Il fallait se dresser,
On s´est mis à genoux.
Alors, silence, écoutez bien celui
Que j´ai dû arracher de l´ombre.
Le ciel m´a conduit jusqu´à lui,
Lui seul peut faire de vous des hommes.
Car il est la lumière
Rejetée dans la nuit.
Au bout de mes prières,
Il m´a fait son ami.
En lui est ma confiance
Et il ne tient qu´à vous
De sortir du silence,
D´essuyer vos genoux.
Il va briser les chaînes
Que toi-même as forgées.
D´autres auraient de la haine,
Lui n´a que des regrets.
Compagnon de déroute,
L´Histoire vient devant toi,
Elle te parle, écoute,
Compagnon, lève-toi.
-"Silence, je suis celui
Qui n´a pas fait comme vous.
C´est moi qui suis resté debout
Quand vous vous êtes mis
A vivre à genoux.
C´est vrai, je suis celui
Que vous avez traité de fou.
Vous m´avez traîné dans la boue,
Moi qui suis resté debout.
Alors, silence, je me charge de tout,
Je prends sur moi votre défaite.
J´ordonne, obéissez, c´est tout,
Mon peuple adoré, à genoux."