Du gris
by Georgette Plana
lyricscopy.com
Eh Monsieur, une cigarette
Une cibiche, ça n´engage à rien
Si je te plais on fera la causette
T´es gentil, t´as l´air d´un bon chien
Tu serais moche, ce serait la même chose
Je te dirais quand même que t´es beau
Pour avoir, tu en devines bien la cause
Ce que je te demande : une pipe, un mégot
Non pas d´Anglaises, ni d´bouts dorés
Ce tabac-là, c´est du chiqué
Du gris que l´on prend dans ses doigts
Et qu´on roule
C´est fort, c´est âcre comme du bois
Ça vous saoule
C´est bon et ça vous laisse un goût
Presque louche
De sang, d´amour et de dégoût
Dans la bouche
[Tu n´fumes pas! Oh ben t´en a de la chance
C´est que la vie, pour toi, c´est du velours
Le tabac, c´est le baume de la souffrance
Quand on fume, le fardeau est moins lourd.
Y a l´alcool, me parle pas de cette bavarde
Qui vous met la tête à l´envers
La rouquine, qu´était une pocharde
À donné son homme à Deibler.
C´est ma morphine, c´est ma coco.
Quoi? C´est mon vice à moi l´perlot.
Du gris que l´on prend dans ses doigts
Et qu´on roule
C´est fort, c´est âcre, comme du bois
Ça vous saoule
C´est bon et ça vous laisse un goût
Presque louche
De sang, d´amour et de dégoût
Dans la bouche]
Monsieur le Docteur, c´est grave ma blessure?
Oui je comprends, il n´y a plus d´espoir
Le coupable, je n´en sais rien, je vous le jure
C´est le métier, la rue, le trottoir
Le coupable, ah je peux bien vous le dire
C´est les hommes avec leur amour
C´est le cœur qui se laisse séduire
La misère qui dure nuit et jour
Et puis je m´en fous, tenez, donnez-moi
Avant de mourir une dernière fois
Du gris, que dans mes pauvres doigts
Je le roule
C´est bon, c´est fort, ça monte en moi
Ça me saoule
Je sens que mon âme s´en ira
Moins farouche
Dans la fumée qui sortira
De ma bouche
Une cibiche, ça n´engage à rien
Si je te plais on fera la causette
T´es gentil, t´as l´air d´un bon chien
Tu serais moche, ce serait la même chose
Je te dirais quand même que t´es beau
Pour avoir, tu en devines bien la cause
Ce que je te demande : une pipe, un mégot
Non pas d´Anglaises, ni d´bouts dorés
Ce tabac-là, c´est du chiqué
Du gris que l´on prend dans ses doigts
Et qu´on roule
C´est fort, c´est âcre comme du bois
Ça vous saoule
C´est bon et ça vous laisse un goût
Presque louche
De sang, d´amour et de dégoût
Dans la bouche
[Tu n´fumes pas! Oh ben t´en a de la chance
C´est que la vie, pour toi, c´est du velours
Le tabac, c´est le baume de la souffrance
Quand on fume, le fardeau est moins lourd.
Y a l´alcool, me parle pas de cette bavarde
Qui vous met la tête à l´envers
La rouquine, qu´était une pocharde
À donné son homme à Deibler.
C´est ma morphine, c´est ma coco.
Quoi? C´est mon vice à moi l´perlot.
Du gris que l´on prend dans ses doigts
Et qu´on roule
C´est fort, c´est âcre, comme du bois
Ça vous saoule
C´est bon et ça vous laisse un goût
Presque louche
De sang, d´amour et de dégoût
Dans la bouche]
Monsieur le Docteur, c´est grave ma blessure?
Oui je comprends, il n´y a plus d´espoir
Le coupable, je n´en sais rien, je vous le jure
C´est le métier, la rue, le trottoir
Le coupable, ah je peux bien vous le dire
C´est les hommes avec leur amour
C´est le cœur qui se laisse séduire
La misère qui dure nuit et jour
Et puis je m´en fous, tenez, donnez-moi
Avant de mourir une dernière fois
Du gris, que dans mes pauvres doigts
Je le roule
C´est bon, c´est fort, ça monte en moi
Ça me saoule
Je sens que mon âme s´en ira
Moins farouche
Dans la fumée qui sortira
De ma bouche