Les moins de cent ans
by Georgius
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Comme on leur cassait les oreilles
Avec les jeunes générations,
Un beau jour, les vieux de la vieille
Formèrent une association
Bravement, ils organisèrent
Le congrès des moins de cent ans
Et dans les rues, ils défilèrent
En acclamant leur président
Nous, les jeunes, quand on a vu ça
Nous en sommes tous restés babas
Les quinquagénaires marchaient en rigolant
Les sexagénaires marchaient en sifflotant
Les septuagénaires marchaient en toussotant
Et les octogénaires marchaient en crachotant
Mais, plus malins que leurs confrères,
Les centenaires ne marchaient pas
Avec la croix et la bannière
On les portait dans des voitures à bras
Le président prit la parole
Et dit "Messieurs, c´est très vexant!
Les jeunes gens nous prennent pour des gnoles
Faut leur montrer qu´on a du cran
Et puisqu´ils sont vieux avant l´âge,
Pour calmer tous ces orgueilleux,
Montrons-leur qu´on est à la page
Et soyons jeunes, nous les vieux!"
Une heure après, pleins de ressort
Les vieux messieurs faisaient du sport
Les quinquagénaires jouaient à saute-mouton
Les sexagénaires jouaient aux petits soldats d´ plomb
Les septuagénaires jouaient avec un ballon
Et les octogénaires jouaient du mirliton
Mais, plus malins que leurs confrères,
Les centenaires ne jouaient pas
Car ils tétaient leurs infirmières
Qui les berçaient dans des voitures à bras
Pour fêter ce jour mémorable
Et clôturer leur grand meeting
Tous ces vieux messieurs honorables
Firent les fous dans un dancing
Aux jeunes gens perchés sur leurs chaises
Ils montrèrent, ces vieux Gaulois
C´ que c´était qu´ la gaité française
Sous le brave Napoléon III
Et les p´tites poules crièrent soudain
"Les voilà, nos danseurs mondains!"
Les quinquagénaires dansaient une polka
Les sexagénaires dansaient la mazurka
Les septuagénaires dansaient la redova
Et les octogénaires dansaient la raplapla
Mais, plus malins que leurs confrères,
Les centenaires ne dansaient pas
Y fauchaient l´ fric aux vieilles rombières
Et s´ débinaient dans leurs voitures à bras
Avec les jeunes générations,
Un beau jour, les vieux de la vieille
Formèrent une association
Bravement, ils organisèrent
Le congrès des moins de cent ans
Et dans les rues, ils défilèrent
En acclamant leur président
Nous, les jeunes, quand on a vu ça
Nous en sommes tous restés babas
Les quinquagénaires marchaient en rigolant
Les sexagénaires marchaient en sifflotant
Les septuagénaires marchaient en toussotant
Et les octogénaires marchaient en crachotant
Mais, plus malins que leurs confrères,
Les centenaires ne marchaient pas
Avec la croix et la bannière
On les portait dans des voitures à bras
Le président prit la parole
Et dit "Messieurs, c´est très vexant!
Les jeunes gens nous prennent pour des gnoles
Faut leur montrer qu´on a du cran
Et puisqu´ils sont vieux avant l´âge,
Pour calmer tous ces orgueilleux,
Montrons-leur qu´on est à la page
Et soyons jeunes, nous les vieux!"
Une heure après, pleins de ressort
Les vieux messieurs faisaient du sport
Les quinquagénaires jouaient à saute-mouton
Les sexagénaires jouaient aux petits soldats d´ plomb
Les septuagénaires jouaient avec un ballon
Et les octogénaires jouaient du mirliton
Mais, plus malins que leurs confrères,
Les centenaires ne jouaient pas
Car ils tétaient leurs infirmières
Qui les berçaient dans des voitures à bras
Pour fêter ce jour mémorable
Et clôturer leur grand meeting
Tous ces vieux messieurs honorables
Firent les fous dans un dancing
Aux jeunes gens perchés sur leurs chaises
Ils montrèrent, ces vieux Gaulois
C´ que c´était qu´ la gaité française
Sous le brave Napoléon III
Et les p´tites poules crièrent soudain
"Les voilà, nos danseurs mondains!"
Les quinquagénaires dansaient une polka
Les sexagénaires dansaient la mazurka
Les septuagénaires dansaient la redova
Et les octogénaires dansaient la raplapla
Mais, plus malins que leurs confrères,
Les centenaires ne dansaient pas
Y fauchaient l´ fric aux vieilles rombières
Et s´ débinaient dans leurs voitures à bras