L'omnibus de coucy-les-coucous
by Georgius
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Dans mon village, il n´y a plus d´autocar
Oui, mais l´ancien omnibus de la gare
Tout disloqué, tout démantibulé
A r´commencé à rouler
Un vieux malin qui l´a payé vingt francs
Trimballe dedans les ballots et les gens
Dans l´omnibus de Coucy-les-Coucous
Quand y a trop d´ monde, il faut s´ tenir debout
Y a plus d´ ressorts, ce qui fait qu´à chaque bond
On s´ cogne le crâne au plafond
Des deux côtés, les carreaux sont cassés
Les jours de pluie, alors, on est saucé
L´hiver, on gèle, on est ratatiné
Et l´on a la goutte au nez
Des villageois montent à chaque pays
Avec une tapée d´ ballots et d´ colis
Sous les banquettes, faut loger des tonneaux
Et sur ses g´noux un p´tit veau
Les escargots s´ débinent de leur panier
Et viennent en douce baver sur vos souliers
Dans l´omnibus de Coucy-les-Coucous
On se sent tous solidaires d´un seul coup
Y a la fermière avec ses camemberts
Qui vous en lâche un p´tit air
On lève la tête, disant "Ah, c´ que ça pue!"
Pan! Une valise vous tombe sur l´occiput
Et comme il y a des chiens dans l´omnibus
On ramène un boisseau d´ puces
Les pauvres chevaux sont poussifs et cagneux
Ils ont bien cent cinquante ans à eux deux
Alors, ils s´arrêtent dans tous les patelins
Chaque fois, devant l´ marchand d´ vin
L´ cocher s´envoie deux pastis, des fois trois
Quand il remonte, il a les yeux d´ guingois
Dans l´omnibus de Coucy-les-Coucous
On ne lui reproche pas de boire un coup
Mais dans l´espoir d´arriver jusqu´au bout
On lui fait tous les yeux doux
Ça n´ sert à rien! L´ malheureux qui a trop bu
Dans un fossé fait verser son tape-cul
Aussi, l´ plus sûr, au lieu d´ prendre l´omnibus
C´est d´ s´en aller pedibus
Oui, mais l´ancien omnibus de la gare
Tout disloqué, tout démantibulé
A r´commencé à rouler
Un vieux malin qui l´a payé vingt francs
Trimballe dedans les ballots et les gens
Dans l´omnibus de Coucy-les-Coucous
Quand y a trop d´ monde, il faut s´ tenir debout
Y a plus d´ ressorts, ce qui fait qu´à chaque bond
On s´ cogne le crâne au plafond
Des deux côtés, les carreaux sont cassés
Les jours de pluie, alors, on est saucé
L´hiver, on gèle, on est ratatiné
Et l´on a la goutte au nez
Des villageois montent à chaque pays
Avec une tapée d´ ballots et d´ colis
Sous les banquettes, faut loger des tonneaux
Et sur ses g´noux un p´tit veau
Les escargots s´ débinent de leur panier
Et viennent en douce baver sur vos souliers
Dans l´omnibus de Coucy-les-Coucous
On se sent tous solidaires d´un seul coup
Y a la fermière avec ses camemberts
Qui vous en lâche un p´tit air
On lève la tête, disant "Ah, c´ que ça pue!"
Pan! Une valise vous tombe sur l´occiput
Et comme il y a des chiens dans l´omnibus
On ramène un boisseau d´ puces
Les pauvres chevaux sont poussifs et cagneux
Ils ont bien cent cinquante ans à eux deux
Alors, ils s´arrêtent dans tous les patelins
Chaque fois, devant l´ marchand d´ vin
L´ cocher s´envoie deux pastis, des fois trois
Quand il remonte, il a les yeux d´ guingois
Dans l´omnibus de Coucy-les-Coucous
On ne lui reproche pas de boire un coup
Mais dans l´espoir d´arriver jusqu´au bout
On lui fait tous les yeux doux
Ça n´ sert à rien! L´ malheureux qui a trop bu
Dans un fossé fait verser son tape-cul
Aussi, l´ plus sûr, au lieu d´ prendre l´omnibus
C´est d´ s´en aller pedibus