Une cousine d´Aphrodite
Écarquilla un soir mon store
Me dit "Salut, moi, c´est Judith"
Ça m´apaiserait que j´ me restaure
Devant ses yeux battants, vainqueurs
Je levai l´ pouce, pas fiérot
Elle devint reine de mon cœur
Et moi valet de ses carreaux

Mine pauvrette, taille petite
Mais des mirettes cousues d´or
Me dit "Salut, moi, c´est Judith"
J´ lui dis "Hello, j´ m´appelle Hector"
Me quémanda juste un cracker
Je lui en offris un tombereau
Elle devint reine de mon cœur
Et moi valet de ses carreaux

A déboulé dans mon garni
Comme un cheveu dans mon potage
Un poil dans mes cannellonis
Un cil dans mon Crozes-Hermitage
A débarqué dans mon bunker
Remis ma pendule à zéro
Elle est la reine de mon cœur
Moi, le valet de ses carreaux

J´ai arrêté pour ses beaux yeux
Tomme et foie gras, Beaune et Bourgueil
Béni-oui-oui à qui mieux mieux
J´obéis au doigt et à l´œil
J´ai décroché de mes liqueurs
J´ai renoncé à l´apéro
Elle est la reine de mon cœur
Je suis l´ valet de ses carreaux

Je lèche sa botte comme un cabot
J´accours sitôt que je l´entends
Je donne la patte, je fais le beau
Je r´mue la queue quand j´ suis content
Levés midi, couchés cinq heures
C´est à la couette qu´on est accro
Elle est la reine de mon cœur
Je suis l´ valet de ses carreaux

J´avais le blues, j´avais l´arthrose
Le palpitant tout défaillant
Je subodorais l´andropause
Je n´ me sentais plus très vaillant
M´a rechargé le pacemaker
M´a rallumé le brasero
Elle est la reine de mon cœur
Moi, le valet de ses carreaux

Une cousine d´Aphrodite
Écarquilla, un soir, mon store
M´a dit "Salut, moi, c´est Judith"
J´ai dit "Hello, j´ m´appelle Hector"
On est sur la même langueur
On se la coule au petit trot
Et si j´ me déguise en rocker
C´est pour chanter dans un micro

Qu´elle est la reine de mon cœur
Et moi l´ valet de ses carreaux