Le vieux théâtre
by Gilbert Laffaille
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Il en a vu, ce vieux théâtre
Avec ses vieux fauteuils qui grincent
Il en a vu, ce vieux théâtre
Des maharadjahs, des rois, des princes
Il en a vu des comédies
Des tragédies, des quiproquos
Des amoureux de Goldoni
Et des valets de Marivaux
Il en a vu de toutes les sortes
Des misanthropes et des avares
Les maris qui claquaient la porte
Et des amants dans des placards
Des Matamores au cœur qui flanche
Lorsque le rideau est tombé
Des Dons Juans qui brûlaient les planches
Et ont du mal à s´en aller
Il en a vu des Sganarelles
Des Figaros, des Chérubins
Des grands adieux, des faux rappels
Et des fourberies de Scapin
Il en a vu de drôles de drames
Il en a vu passer des noms
Des tout petits sur le programme
Et des très gros sur le fronton
Il en a vu, ce vieux théâtre
Dans son velours et ses dorures
Il en a vu, ce vieux théâtre
Des cheveux mauves et des fourrures
Des oiseaux noirs aux yeux étranges
Des philosophes et des marquises
Des sans-le-sou qui donnent le change
Et des banquiers qui se déguisent
Il en a vu des Sganarelles
Des Figaros, des Chérubins
Des grands adieux, des faux rappels
Et des fourberies de Scapin
Il en a vu des regards tristes
De la corbeille au poulailler
Des moues blasées de journalistes
Et des sourires émerveillés
Il en a vu des Cyranos
Aller se battre sans armure
Et recevoir tant de bravos
Qu´ils en ont fait craquer ses murs
Mais c´est peut-être le fantôme
Qui fait grincer le bois des plinthes
Quand il revient de son royaume
Pour jouer devant la salle éteinte
Avec ses vieux fauteuils qui grincent
Il en a vu, ce vieux théâtre
Des maharadjahs, des rois, des princes
Il en a vu des comédies
Des tragédies, des quiproquos
Des amoureux de Goldoni
Et des valets de Marivaux
Il en a vu de toutes les sortes
Des misanthropes et des avares
Les maris qui claquaient la porte
Et des amants dans des placards
Des Matamores au cœur qui flanche
Lorsque le rideau est tombé
Des Dons Juans qui brûlaient les planches
Et ont du mal à s´en aller
Il en a vu des Sganarelles
Des Figaros, des Chérubins
Des grands adieux, des faux rappels
Et des fourberies de Scapin
Il en a vu de drôles de drames
Il en a vu passer des noms
Des tout petits sur le programme
Et des très gros sur le fronton
Il en a vu, ce vieux théâtre
Dans son velours et ses dorures
Il en a vu, ce vieux théâtre
Des cheveux mauves et des fourrures
Des oiseaux noirs aux yeux étranges
Des philosophes et des marquises
Des sans-le-sou qui donnent le change
Et des banquiers qui se déguisent
Il en a vu des Sganarelles
Des Figaros, des Chérubins
Des grands adieux, des faux rappels
Et des fourberies de Scapin
Il en a vu des regards tristes
De la corbeille au poulailler
Des moues blasées de journalistes
Et des sourires émerveillés
Il en a vu des Cyranos
Aller se battre sans armure
Et recevoir tant de bravos
Qu´ils en ont fait craquer ses murs
Mais c´est peut-être le fantôme
Qui fait grincer le bois des plinthes
Quand il revient de son royaume
Pour jouer devant la salle éteinte