Mutins de 1917
by Jacques Debronckart
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Vous n´êtes pas aux Monuments aux Morts
Vous n´êtes même plus dans les mémoires
Comme vos compagnons de la Mer Noire :
Vous êtes morts et deux fois morts.
A vos petits enfants l´on ne répète
Jamais comment finit leur grand-papa :
Il y a des chos´s dont on ne parle pas,
Mutins de mil neuf cent dix-sept
Sur votre dos, les Joffre et les Nivelle
Faisaient carrièr´ dans les états-majors,
Leur humeur décidait de votre sort :
Aujourd´hui qui se le rappelle?
Au lieu de s´emmerder en garnison,
Au lieu de piétiner au même grade,
C´était le temps béni de l´empoignade,
Vous parlez d´un´ belle occasion...
Vous aviez fait tant d´assauts inutiles,
Juste pour corser le communiqué,
Vous vous sentiez tellement cocufiés,
Telle´ment pris pour des imbéciles,
Que vous avez voulu que ça s´arrête,
Cet abattoir tenu par la patrie,
Cette nationale charcuterie,
Mutins de mil neuf cent dix-sept
Avant l´attaque arrivaient les cercueils
Et vous coupiez votre pain sur leurs planches,
Tout juste si le crêpe à votre manche
N´annonçait votre propre deuil.
Par malheur, la France n´était pas prête,
Se révolter lui paraissait énorme,
Ell´ bavait encore devant l´uniforme,
Mutins de mil neuf cent dix-sept
L´Histoir´ vous a jetés dans ses égouts,
Cachant sous les flots de ses Marseillaise
Qu´un´ bonne moitié de l´armée française
Brûlait de faire comme vous.
Un jour, sortirez-vous des oubliettes?
Un jour verrons-nous gagner votre cause?
J´en doute, à voir le train où vont les choses
Mutins de mil neuf cent dix-sept,
Mutins de mil neuf cent dix-sept
Vous n´êtes même plus dans les mémoires
Comme vos compagnons de la Mer Noire :
Vous êtes morts et deux fois morts.
A vos petits enfants l´on ne répète
Jamais comment finit leur grand-papa :
Il y a des chos´s dont on ne parle pas,
Mutins de mil neuf cent dix-sept
Sur votre dos, les Joffre et les Nivelle
Faisaient carrièr´ dans les états-majors,
Leur humeur décidait de votre sort :
Aujourd´hui qui se le rappelle?
Au lieu de s´emmerder en garnison,
Au lieu de piétiner au même grade,
C´était le temps béni de l´empoignade,
Vous parlez d´un´ belle occasion...
Vous aviez fait tant d´assauts inutiles,
Juste pour corser le communiqué,
Vous vous sentiez tellement cocufiés,
Telle´ment pris pour des imbéciles,
Que vous avez voulu que ça s´arrête,
Cet abattoir tenu par la patrie,
Cette nationale charcuterie,
Mutins de mil neuf cent dix-sept
Avant l´attaque arrivaient les cercueils
Et vous coupiez votre pain sur leurs planches,
Tout juste si le crêpe à votre manche
N´annonçait votre propre deuil.
Par malheur, la France n´était pas prête,
Se révolter lui paraissait énorme,
Ell´ bavait encore devant l´uniforme,
Mutins de mil neuf cent dix-sept
L´Histoir´ vous a jetés dans ses égouts,
Cachant sous les flots de ses Marseillaise
Qu´un´ bonne moitié de l´armée française
Brûlait de faire comme vous.
Un jour, sortirez-vous des oubliettes?
Un jour verrons-nous gagner votre cause?
J´en doute, à voir le train où vont les choses
Mutins de mil neuf cent dix-sept,
Mutins de mil neuf cent dix-sept