Quatre cents enfants noirs
by Jean Ferrat
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Quatre cents enfants noirs
Dans un journal du soir
Et leur pauvre sourire
Ces quatre cents visages
A la première page
M´empêchent de dormir
Toi, tu dors près de moi
Heureuse, et je le sais
Tu dors comme autrefois
Moi aussi je dormais
Si la nuit est venue
Pourtant Paris n´est plus
Qu´un effrayant silence
J´attends que le jour vienne
J´attends que l´on éteigne
J´attends qu´un oiseau chante
Qu´un oiseau chante
Quatre cents enfants noirs
Sans manger et sans boire
Avec leurs grands yeux tristes
Ces quatre cents prières
Dans un hebdomadaire
Rappellent qu´ils existent
Toi, tu dors malgré tout
De ton sommeil heureux
Tu dors et tout à coup
Je suis seul avec eux
Le soleil s´est levé
L´arroseur est passé
A Paris c´est dimanche
Ceux qui veillaient s´endorment
Ceux qui dormaient s´étonnent
Quelque part rien ne change
Rien ne change, rien ne change
Dans un journal du soir
Et leur pauvre sourire
Ces quatre cents visages
A la première page
M´empêchent de dormir
Toi, tu dors près de moi
Heureuse, et je le sais
Tu dors comme autrefois
Moi aussi je dormais
Si la nuit est venue
Pourtant Paris n´est plus
Qu´un effrayant silence
J´attends que le jour vienne
J´attends que l´on éteigne
J´attends qu´un oiseau chante
Qu´un oiseau chante
Quatre cents enfants noirs
Sans manger et sans boire
Avec leurs grands yeux tristes
Ces quatre cents prières
Dans un hebdomadaire
Rappellent qu´ils existent
Toi, tu dors malgré tout
De ton sommeil heureux
Tu dors et tout à coup
Je suis seul avec eux
Le soleil s´est levé
L´arroseur est passé
A Paris c´est dimanche
Ceux qui veillaient s´endorment
Ceux qui dormaient s´étonnent
Quelque part rien ne change
Rien ne change, rien ne change