Faut rien regretter
by Jean-Pierre Castelain
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J´ai grandi dans un p´tit coin du Pas-de-Calais
Au pied des grands moulins, sous le ciel déprimé
Au pays des jours de brume, entre les cheminées d´usine
L´accordéon, l´ café qui fume
J´allais à l´église tous les dimanches matin
En espérant voir le bon Dieu, ou un d´ ses saints
J´ l´attendais sans trop y croire et quand l´orgue jouait
Le monde tout à coup s´élargissait
J´ me taisais, puis je m´envolais
Et mon père et ma mère
Qui n´avaient pour bien que l´amour
Dans leur bonheur misère
S´amusaient de mes silences
Et de mes joies d´enfant
On cavalait dans les ruines de l´après-guerre
Et j´étais bien content, montant sur cette terre
Puis un jour, j´ai eu neuf ans, l´instituteur a dit "Madame,
Faut l´ mettre au lycée, cet enfant"
Petit oiseau des champs chez les gosses de bourgeois
J´ai souffert d´un mal que je ne connaissais pas
Et quand on ouvrait la cage, je courais voir grand-père
Qui vivait ses vieux jours au bord de l´eau
Dans une cabane, parmi les roseaux
J´écoutais son histoire,
Ses mots simples d´ouvrier
Sont là dans ma mémoire
Vieux bonhomme, "Si t´es instruit
Ti s´ras moins malheureux qu´mi!"
J´étais loin, j´étais si loin
Je promenais ma maison de nuages en nuages
Cherchant là-haut, le chemin d´un monde où je s´rais bien
J´étais loin, j´étais si loin
Quand une jolie note blanche vint à passer par là
Elle me dit "Tente ta chance en amour avec moi"
J´en ai franchi des montagnes et des déserts
A poursuivre un mirage, j´y ai cru dur comme fer
J´ai cru en l´humanité, là, j´aurais pas dû
J´ me suis perdu et j´ai longtemps erré
Fatigué, il faut rien regretter
Au pied des grands moulins, sous le ciel déprimé
Au pays des jours de brume, entre les cheminées d´usine
L´accordéon, l´ café qui fume
J´allais à l´église tous les dimanches matin
En espérant voir le bon Dieu, ou un d´ ses saints
J´ l´attendais sans trop y croire et quand l´orgue jouait
Le monde tout à coup s´élargissait
J´ me taisais, puis je m´envolais
Et mon père et ma mère
Qui n´avaient pour bien que l´amour
Dans leur bonheur misère
S´amusaient de mes silences
Et de mes joies d´enfant
On cavalait dans les ruines de l´après-guerre
Et j´étais bien content, montant sur cette terre
Puis un jour, j´ai eu neuf ans, l´instituteur a dit "Madame,
Faut l´ mettre au lycée, cet enfant"
Petit oiseau des champs chez les gosses de bourgeois
J´ai souffert d´un mal que je ne connaissais pas
Et quand on ouvrait la cage, je courais voir grand-père
Qui vivait ses vieux jours au bord de l´eau
Dans une cabane, parmi les roseaux
J´écoutais son histoire,
Ses mots simples d´ouvrier
Sont là dans ma mémoire
Vieux bonhomme, "Si t´es instruit
Ti s´ras moins malheureux qu´mi!"
J´étais loin, j´étais si loin
Je promenais ma maison de nuages en nuages
Cherchant là-haut, le chemin d´un monde où je s´rais bien
J´étais loin, j´étais si loin
Quand une jolie note blanche vint à passer par là
Elle me dit "Tente ta chance en amour avec moi"
J´en ai franchi des montagnes et des déserts
A poursuivre un mirage, j´y ai cru dur comme fer
J´ai cru en l´humanité, là, j´aurais pas dû
J´ me suis perdu et j´ai longtemps erré
Fatigué, il faut rien regretter