Chanson de la plus haute tour
by Léo Ferré
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Oisive jeunesse
A tout asservie
Par délicatesse
J´ai perdu ma vie
Ah! Que le temps vienne
Où les cœurs s´éprennent!
Je me suis dit : laisse
Et qu´on ne te voie
Et sans la promesse
De plus hautes joies
Que rien ne t´arrête
Auguste retraite
J´ai tant fait patience
Qu´à jamais j´oublie
Craintes et souffrances
Aux cieux sont parties
Et la soif malsaine
Obscurcit mes veines
Ainsi la patrie
A l´oubli livrée
Grandie, et fleurie
D´encens et d´ivraies
Au bourdon farouche
De cent sales mouches
Ah! Mille veuvages
De la si pauvre âme
Qui n´a que l´image
De la Notre-Dame!
Est-ce que l´on prie
La Vierge Marie?
Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J´ai perdu ma vie
Ah! Que le temps vienne
Où les cœurs s´éprennent!
A tout asservie
Par délicatesse
J´ai perdu ma vie
Ah! Que le temps vienne
Où les cœurs s´éprennent!
Je me suis dit : laisse
Et qu´on ne te voie
Et sans la promesse
De plus hautes joies
Que rien ne t´arrête
Auguste retraite
J´ai tant fait patience
Qu´à jamais j´oublie
Craintes et souffrances
Aux cieux sont parties
Et la soif malsaine
Obscurcit mes veines
Ainsi la patrie
A l´oubli livrée
Grandie, et fleurie
D´encens et d´ivraies
Au bourdon farouche
De cent sales mouches
Ah! Mille veuvages
De la si pauvre âme
Qui n´a que l´image
De la Notre-Dame!
Est-ce que l´on prie
La Vierge Marie?
Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J´ai perdu ma vie
Ah! Que le temps vienne
Où les cœurs s´éprennent!