De toutes les pluies, par tous les vents,
J´ai vagabondée en causant,
Aux crapauds, aux lapins, aux serpents,
J´ai ouvert ma bouche, à tous les vents...
Tandis que toi, dans ton petit paradis de fer,
De béton et d´argent,
Tu préfères à tout ça quelques pauvres diamants,
Pas de mystère, de la poudre aux yeux évidemment.
Sur tous les radeaux,
Dans tous les rades,
J´ai ramée dans une tornade,
De plaisirs, de rencontres et d´embrassades, j´ai aussi connu des gens, qui sont vraiment dans la panade...
Tandis que toi, dans ton petit paradis de merde,
D´apparat et de parade,
Tu préfères dans ta pauvre vie bien fade,
T´enfermer dans ton bureau avec une bonne citronnade.
Par quelques matins et quelques nuits,
Combien de fois ai-je souris,
Aux étoiles, aux oiseaux et aux fourmis,
De bas en haut, de haut en bas, j´ai parlé avec la vie...
Tandis que toi, dans ton petit paradis fragile, de fumée et de ciel gris,
Tu préfères les petites balades près de ton logis,
Attendre en vain que ta petite "choupette" ait fait pipi...
Si par malheur on se rencontre, que vais-je te dire, "Qu´est-ce tu racontes?",
Et les yeux, rivés sur ta montre, il sera déjà l´heure d´aller, vérifier tes comptes!
Tandis que moi, dans ma petite vie sur terre,
Faite de joies et de mystères,
Je préfère aller conter quelques vers,
Et pas attendre d´en profiter six pieds sous terre...
Et pas attendre d´en profiter une fois sous terre...