Elle respirait, le soir,
Le parfum des figuiers
Sur un lit d´herbes sèches
Le grand ciel en passoire
Ne lançait plus d´idées
Plus d´étoiles, plus de flèches
Elle fumait dans l´espoir
De trouver sous ses pieds
L´herbe de Marrakech
Douce comme la belle histoire
D´un poème inspiré
Qu´on savoure et qu´on lèche

{Refrain, x2}
Valsez les mots comme les étreintes
Valsez les stylos bleus,
Que l´encre des complaintes
Coule de vos beaux yeux

Elle volait sur des cimes
Sans le moindre secours
Des plumes ou des nuages
Elle voulait une infime
Partie de tout l´amour
Rôdant dans les parages
Elle rêvait de sublime
Comme on rêve d´amour
Dans un lit de passage
Ne trouvant plus la rime
Simple comme un bonjour
Ou comme tourner la page

{au Refrain, x2}

Elle s´asseyait pourtant
Sur le bord du fossé
Pour regarder les fleurs
Onduler sous le vent
Telles des algues mouillées
De bruit et de fureur
Elle essayait tout le temps
De trouver les mots-clés
Qui libèrent le cœur
La peur et ses tourments
Et les algues mouillées
De bruit et de fureur

{au Refrain, x2}

Puis, elle perdit patience
Ne pouvant rien écrire
Sur la force des choses
Plus la moindre éloquence
Le moindre éclat de dire
Rien que de l´ankylose...

{au Refrain, x2}