Si un jour nous devions
Nous devions nous revoir
Par le plus pur des hasards
Je mettrais des talons hauts
Une jupe fendue, un caraco de soie noire

Noire car je m´épanouis dans l´ombre douce
Dans l´ombre et dans sa mousse

À toujours vouloir plaire
On finit par mourir
Même sans s´en apercevoir
Je ne changerai rien aux choses
Je n´en ai plus l´idée, encore bien moins le pouvoir

Non, moi, je vais là où le vent me pousse
Là où la vie repousse

Autour de l´éventail
Flotte un air populaire
Fait de soleil et de paille
Souvenir, sans aucun doute,
De quelque heureux mois d´août
Où l´amour était de taille

Et moi, j´irai là où le temps me pousse
Pourvu que la vie y mousse

Si un jour nous devions
À nouveau toi et moi
Être dans le même état
Je mettrais des talons hauts
Une jupe fendue, un caraco, des bas de soie

Ça va de soi!