La princesse et le croque-notes
by Maxime Le Forestier
lyricscopy.com
Jadis, au lieu du jardin que voici,
C´etait la zone et tout ce qui s´ensuit,
Des masures des taudis insolites,
Des ruines pas romaines pour un sou.
Quant à la faune habitant la dessous
C´etait la fine fleur c´etait l´élite.
La fine fleur, l´élite du pavé.
Des besogneux des gueux des réprouvés,
Des mendiants rivalisant de tares,
Des chevaux de retour des propres à rien,
Ainsi qu´un croque-note, un musicien,
Une épave accrochée à sa guitare.
Adoptée par ce beau monde attendri,
Une petite fée avait fleuri
Au milieu de toute cette bassesse.
Comme on l´avait trouvée pres du ruisseau,
Abandonnée en un somptueux berceau,
A tout hasard on l´appelait "princesse".
Or, un soir, Dieu du ciel, protégez nous!
La voila qui monte sur les genoux
Du croque-note et doucement soupire,
En rougissant quand meme un petit peu:
"C´est toi que j´aime et si tu veux tu peux
M´embrasser sur la bouche et même pire..."
"- Tout beau, princesse arrete un peu ton tir,
J´ai pas tellement l´étoffe du satyr´,
Tu a treize ans,j´en ai trente qui sonnent,
Grosse différence et je ne suis pas chaud
Pour tater d´la paille humide du cachot...
- Mais croque-not´,j´dirais rien à personne..."
- N´insiste pas fit-il d´un ton railleur,
D´abord tu n´es pas mon genre et d´ailleurs
Mon cœur est dejà pris par une grande..."
Alors princesse est partie en courant,
Alors princesse est partie en pleurant,
Chagrine qu´on ait boudé son offrande.
Y a pas eu détournement de mineure,
Le croque-note au matin, de bonne heure,
A l´anglaise a filé dans la charette
Des chiffonniers en grattant sa guitare.
Passant par là quelques vingt ans plus tard,
Il a le sentiment qu´il le regrette.
C´etait la zone et tout ce qui s´ensuit,
Des masures des taudis insolites,
Des ruines pas romaines pour un sou.
Quant à la faune habitant la dessous
C´etait la fine fleur c´etait l´élite.
La fine fleur, l´élite du pavé.
Des besogneux des gueux des réprouvés,
Des mendiants rivalisant de tares,
Des chevaux de retour des propres à rien,
Ainsi qu´un croque-note, un musicien,
Une épave accrochée à sa guitare.
Adoptée par ce beau monde attendri,
Une petite fée avait fleuri
Au milieu de toute cette bassesse.
Comme on l´avait trouvée pres du ruisseau,
Abandonnée en un somptueux berceau,
A tout hasard on l´appelait "princesse".
Or, un soir, Dieu du ciel, protégez nous!
La voila qui monte sur les genoux
Du croque-note et doucement soupire,
En rougissant quand meme un petit peu:
"C´est toi que j´aime et si tu veux tu peux
M´embrasser sur la bouche et même pire..."
"- Tout beau, princesse arrete un peu ton tir,
J´ai pas tellement l´étoffe du satyr´,
Tu a treize ans,j´en ai trente qui sonnent,
Grosse différence et je ne suis pas chaud
Pour tater d´la paille humide du cachot...
- Mais croque-not´,j´dirais rien à personne..."
- N´insiste pas fit-il d´un ton railleur,
D´abord tu n´es pas mon genre et d´ailleurs
Mon cœur est dejà pris par une grande..."
Alors princesse est partie en courant,
Alors princesse est partie en pleurant,
Chagrine qu´on ait boudé son offrande.
Y a pas eu détournement de mineure,
Le croque-note au matin, de bonne heure,
A l´anglaise a filé dans la charette
Des chiffonniers en grattant sa guitare.
Passant par là quelques vingt ans plus tard,
Il a le sentiment qu´il le regrette.