Sale petit bonhomme
by Maxime Le Forestier
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Sale petit bonhomme, il ne portait plus d´ailes,
Plus de bandeau sur l´œil et d´un huissier modèle,
Arborait les sombres habits
Dès qu´il avait connu le krach, la banqueroute
De nos affaires de cœur, il s´était mis en route
Pour recouvrer tout son fourbi.
Pas plus tôt descendu de sa noire calèche,
Il nous a dit : "je viens récupérer mes flèches
Maintenant pour vous superflu´s. "
Sans une ombre de peine ou de mélancolie,
On l´a vu remballer la vaine panoplie
Des amoureux qui ne jouent plus.
Avisant, oublié´, la pauvre marguerite
Qu´on avait effeuillé´, jadis, selon le rite,
Quand on s´aimait un peu, beaucoup,
L´un après l´autre, en place, il remit les pétales;
La veille encore, on aurait crié au scandale,
On lui aurait tordu le cou.
Il brûla nos trophé´s, il brûla nos reliques,
Nos gages, nos portraits, nos lettres idylliques,
Bien belle fut la part du feu.
Et je n´ai pas bronché, pas eu la mort dans l´âme,
Quand, avec tout le reste, il passa par les flammes
Une boucle de vos cheveux.
Enfin, pour bien montrer qu´il faisait table rase,
Il effaça du mur l´indélébile phrase :
"Paul est épris de Virginie. "
De Virgini´, d´Hortense ou bien de Caroline,
J´oubli´ presque toujours le nom de l´héroïne
Quand la comédie est finie.
"Faut voir à pas confondre amour et bagatelle,
A pas trop mélanger la rose et l´immortelle,
Qu´il nous a dit en se sauvant,
A pas traiter comme une affaire capitale
Une petite fantaisie sentimentale
Plus de crédit dorénavant. "
Ma mi´, ne prenez pas ma complainte au tragique.
Les raisons qui, ce soir, m´ont rendu nostalgique,
Sont les moins nobles des raisons,
Et j´aurais sans nul doute enterré cette histoire
Si, pour renouveler un peu mon répertoire
Je n´avais besoin de chansons.
Plus de bandeau sur l´œil et d´un huissier modèle,
Arborait les sombres habits
Dès qu´il avait connu le krach, la banqueroute
De nos affaires de cœur, il s´était mis en route
Pour recouvrer tout son fourbi.
Pas plus tôt descendu de sa noire calèche,
Il nous a dit : "je viens récupérer mes flèches
Maintenant pour vous superflu´s. "
Sans une ombre de peine ou de mélancolie,
On l´a vu remballer la vaine panoplie
Des amoureux qui ne jouent plus.
Avisant, oublié´, la pauvre marguerite
Qu´on avait effeuillé´, jadis, selon le rite,
Quand on s´aimait un peu, beaucoup,
L´un après l´autre, en place, il remit les pétales;
La veille encore, on aurait crié au scandale,
On lui aurait tordu le cou.
Il brûla nos trophé´s, il brûla nos reliques,
Nos gages, nos portraits, nos lettres idylliques,
Bien belle fut la part du feu.
Et je n´ai pas bronché, pas eu la mort dans l´âme,
Quand, avec tout le reste, il passa par les flammes
Une boucle de vos cheveux.
Enfin, pour bien montrer qu´il faisait table rase,
Il effaça du mur l´indélébile phrase :
"Paul est épris de Virginie. "
De Virgini´, d´Hortense ou bien de Caroline,
J´oubli´ presque toujours le nom de l´héroïne
Quand la comédie est finie.
"Faut voir à pas confondre amour et bagatelle,
A pas trop mélanger la rose et l´immortelle,
Qu´il nous a dit en se sauvant,
A pas traiter comme une affaire capitale
Une petite fantaisie sentimentale
Plus de crédit dorénavant. "
Ma mi´, ne prenez pas ma complainte au tragique.
Les raisons qui, ce soir, m´ont rendu nostalgique,
Sont les moins nobles des raisons,
Et j´aurais sans nul doute enterré cette histoire
Si, pour renouveler un peu mon répertoire
Je n´avais besoin de chansons.