Les ivrognes
by Michel Bühler
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Ils ont les yeux mouillés des chiens qu´on abandonne
Ils ont pour vous parler des voix de fin d´automne
Les ivrognes
Ils se chauffent le corps au soleil du vin blanc
Pour oublier encore des tristesses d´antan
Les ivrognes
Ils ont au fond du cœur une vieille maîtresse
Et versent sur les femmes leur trop-plein de tendresse
Les ivrognes
Ils ont les mains qui tremblent et la désespérance
Et ils pleurent parfois les larmes de l´enfance
Les ivrognes
Ils se dressent soudain, commencent des harangues
Mais leur esprit s´envole plus vite que leur langue
Les ivrognes
Ils s´entêtent quand même à perdre la bataille
Ils se mettent à chanter de toutes leurs entrailles
Les ivrognes
Ils gueulent la tempête et ils hurlent l´hiver
Ils se mettent à danser et à briser les verres
Les ivrognes
Tonnent comme des dieux, puis tombent de leur long
Leur âme est un oiseau et leur corps est de plomb
Les ivrognes
Ils ont des yeux trop grands qui regardent le monde
Ils ont encore en eux des orages qui grondent
Les ivrognes
Ils se retrouvent seuls, on les jette dehors
Ils marchent obstinément vers une pâle aurore
Les ivrognes
Ils tombent dans la boue, ils se blessent les mains
Au démon qui les couche ils montrent encore le poing
Les ivrognes
{x2:}
Ce sont des dieux qui meurent et des anges déchus
Ce sont des dieux qui pleurent et nos frères vaincus
Les ivrognes
Ils ont pour vous parler des voix de fin d´automne
Les ivrognes
Ils se chauffent le corps au soleil du vin blanc
Pour oublier encore des tristesses d´antan
Les ivrognes
Ils ont au fond du cœur une vieille maîtresse
Et versent sur les femmes leur trop-plein de tendresse
Les ivrognes
Ils ont les mains qui tremblent et la désespérance
Et ils pleurent parfois les larmes de l´enfance
Les ivrognes
Ils se dressent soudain, commencent des harangues
Mais leur esprit s´envole plus vite que leur langue
Les ivrognes
Ils s´entêtent quand même à perdre la bataille
Ils se mettent à chanter de toutes leurs entrailles
Les ivrognes
Ils gueulent la tempête et ils hurlent l´hiver
Ils se mettent à danser et à briser les verres
Les ivrognes
Tonnent comme des dieux, puis tombent de leur long
Leur âme est un oiseau et leur corps est de plomb
Les ivrognes
Ils ont des yeux trop grands qui regardent le monde
Ils ont encore en eux des orages qui grondent
Les ivrognes
Ils se retrouvent seuls, on les jette dehors
Ils marchent obstinément vers une pâle aurore
Les ivrognes
Ils tombent dans la boue, ils se blessent les mains
Au démon qui les couche ils montrent encore le poing
Les ivrognes
{x2:}
Ce sont des dieux qui meurent et des anges déchus
Ce sont des dieux qui pleurent et nos frères vaincus
Les ivrognes