Une enfance
by Michel Bühler
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On n´avait pas de bagnole ni la télé chez nous
Y avait qu´ les riches qui pouvaient se payer ces trucs-là
Comme mes parents peinaient à nouer les deux bouts
Ben, on allait à pied, puis on chantait beaucoup
Du fond de ce temps-là, r´viennent des images un peu floues
La bouille de mon meilleur pote, une portée de p´tits chats
Une cabane dans le tilleul, la neige qui recouvre tout
Puis au premier printemps l´eau qui ruisselle des toits
{Refrain:}
Longs étés, jours de pluie
De temps en temps
Le bonheur c´était la vie
Simplement
´Vec mon grand frère, nos arcs et nos flèches en noisetier
On était de vrais indiens dans la forêt voisine
A midi, à six heures, la foule des ouvriers
Rigolait dans les rues au sortir des usines
Papa faisait des meubles dans son p´tit atelier
J´avais plus peur de rien quand il prenait ma main
Maman dans la cuisine toute ensoleillée
Préparait les meilleures tartines au meilleur pain
{au Refrain}
Comme c´était moi le plus p´tit des gamins du quartier
J´étais celui qu´on poussait d´vant pour faire toutes les conneries
"Va montrer à ton père comme tu sais bien fumer!"
La baffe... puis sans souper je me retrouvais au lit
Grand-mère avec mes oncles venus passer la veillée
Ressassait les souvenirs de sa jeunesse perdue
Moi, je l´écoutais ravi de la chambre à côté
Parler de loups, d´hivers qui n´en finissaient plus
{au Refrain}
On ne s´est jamais dit le moindre mot d´amour
A quoi ç´aurait servi de nommer l´évidence?
Il semblait que ce temps devait durer toujours
Et me v´là en exil, très loin de mon enfance
Elle a pris le large un soir de froidure, de Père Noël
Quand sous la barbe blanche, le maquillage trompeur
R´connaissant les yeux clairs de mon cousin Marcel
J´ai compris que les grands n´étaient rien qu´ des menteurs
{au Refrain}
Y avait qu´ les riches qui pouvaient se payer ces trucs-là
Comme mes parents peinaient à nouer les deux bouts
Ben, on allait à pied, puis on chantait beaucoup
Du fond de ce temps-là, r´viennent des images un peu floues
La bouille de mon meilleur pote, une portée de p´tits chats
Une cabane dans le tilleul, la neige qui recouvre tout
Puis au premier printemps l´eau qui ruisselle des toits
{Refrain:}
Longs étés, jours de pluie
De temps en temps
Le bonheur c´était la vie
Simplement
´Vec mon grand frère, nos arcs et nos flèches en noisetier
On était de vrais indiens dans la forêt voisine
A midi, à six heures, la foule des ouvriers
Rigolait dans les rues au sortir des usines
Papa faisait des meubles dans son p´tit atelier
J´avais plus peur de rien quand il prenait ma main
Maman dans la cuisine toute ensoleillée
Préparait les meilleures tartines au meilleur pain
{au Refrain}
Comme c´était moi le plus p´tit des gamins du quartier
J´étais celui qu´on poussait d´vant pour faire toutes les conneries
"Va montrer à ton père comme tu sais bien fumer!"
La baffe... puis sans souper je me retrouvais au lit
Grand-mère avec mes oncles venus passer la veillée
Ressassait les souvenirs de sa jeunesse perdue
Moi, je l´écoutais ravi de la chambre à côté
Parler de loups, d´hivers qui n´en finissaient plus
{au Refrain}
On ne s´est jamais dit le moindre mot d´amour
A quoi ç´aurait servi de nommer l´évidence?
Il semblait que ce temps devait durer toujours
Et me v´là en exil, très loin de mon enfance
Elle a pris le large un soir de froidure, de Père Noël
Quand sous la barbe blanche, le maquillage trompeur
R´connaissant les yeux clairs de mon cousin Marcel
J´ai compris que les grands n´étaient rien qu´ des menteurs
{au Refrain}