Le speed de corneille
by Michel Kricorian
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Nous partîmes cinq cents mais, par manque de confort,
Nous n´arrivâmes jamais destination le port
Fatigués, déprimés, piqués par les moustiques
Incapables de swinguer sur la moindre musique
Ô rage, ô désespoir, ô moquette ennemie
N´ai-je donc tant vécu que pour m´être endormi?
Quant à notre bagnole, cause d´une mâle assurance,
Je crois bien que jamais elle ne reverra la France
Chimène dis-moi pourquoi qu´on s´traîne,
Qu´on s´regarde comme deux vieux policemen?
C´est pas si grave que ça, la trentaine,
Il reste encore de bonnes semaines
A vivre notre hymen
T´en souviens-tu, ma mie,
Quand nous étions amis?
Quand tu me refusais ton palais et ton lit?
Tu disais sans vergogne “Ce mec est une épée”
Faut dire qu´j´avais de l´allure
Quand on s´est rencontrés
Chimène, arrête de dire qu´on a des problèmes,
Qu´t´es sapée comme une vraie bohémienne,
Que vivre avec moi, ça t´enchaîne
Chimène, joue-moi encore la scène obscène
Comme quand j´courais à perdre haleine
Pour te voler un baiser, ma reine
Chimène, arrête vraiment tu m´fais d´la peine
Tu t´endors plus sans ta verveine,
Où as-tu mis le sang de tes veines?
Chimène, j´ai rangé mes boots américaines
J´fais plus l´cow-boy, j´dis amen.
Nous n´arrivâmes jamais destination le port
Fatigués, déprimés, piqués par les moustiques
Incapables de swinguer sur la moindre musique
Ô rage, ô désespoir, ô moquette ennemie
N´ai-je donc tant vécu que pour m´être endormi?
Quant à notre bagnole, cause d´une mâle assurance,
Je crois bien que jamais elle ne reverra la France
Chimène dis-moi pourquoi qu´on s´traîne,
Qu´on s´regarde comme deux vieux policemen?
C´est pas si grave que ça, la trentaine,
Il reste encore de bonnes semaines
A vivre notre hymen
T´en souviens-tu, ma mie,
Quand nous étions amis?
Quand tu me refusais ton palais et ton lit?
Tu disais sans vergogne “Ce mec est une épée”
Faut dire qu´j´avais de l´allure
Quand on s´est rencontrés
Chimène, arrête de dire qu´on a des problèmes,
Qu´t´es sapée comme une vraie bohémienne,
Que vivre avec moi, ça t´enchaîne
Chimène, joue-moi encore la scène obscène
Comme quand j´courais à perdre haleine
Pour te voler un baiser, ma reine
Chimène, arrête vraiment tu m´fais d´la peine
Tu t´endors plus sans ta verveine,
Où as-tu mis le sang de tes veines?
Chimène, j´ai rangé mes boots américaines
J´fais plus l´cow-boy, j´dis amen.