Le chanteur des rues
by Michel Sardou
lyricscopy.com
Dans les chansons d´avant-guerre,
Celles de nos chanteurs des rues,
Il fallait faire pleurer la France entière,
Raconter des histoires vécues.
Héros d´la classe ouvrière,
De Jean Jaurès à Duclos,
La mode était aux sanglots populaires,
Plus tristes encore que les journaux.
C´était toujours une pauvrette
Qu´avait pas d´papa d´maman
Qu´un bourgeois séduisait à la sauvette
Et plaquait immanquablement.
Elle se retrouvait fille-mère,
Et comme de bien entendu,
Pour échapper à sa triste misère,
Elle allait se vendre à la rue.
C´étaient de longs mélodrames
Qui finissaient crescendo,
L´homme épuisé, le soir, battait sa femme
Et buvait sa paye au bistrot.
Chansons révolutionnaires,
Pavés d´la rue Damrémont,
Le temps des c´rises sur un vieux limonaire,
Sauver sa Patrie, sa Nation,
Chansons des anniversaires,
Un p´tit air d´accordéon,
Pour faire guincher les Milou, les Prospère
Dans un bougnat bois et charbon.
Toutes les chansons populaires,
Celles de nos chanteurs des rues,
S´en sont allées rejoindre, à leur manière,
Les brumes, comme de bien entendu.
Héros d´la classe ouvrière,
De Jean Jaurès à Duclos,
Qui chaviraient le cœur de ma grand-mère,
Joinville n´est plus au bord de l´eau.
Celles de nos chanteurs des rues,
Il fallait faire pleurer la France entière,
Raconter des histoires vécues.
Héros d´la classe ouvrière,
De Jean Jaurès à Duclos,
La mode était aux sanglots populaires,
Plus tristes encore que les journaux.
C´était toujours une pauvrette
Qu´avait pas d´papa d´maman
Qu´un bourgeois séduisait à la sauvette
Et plaquait immanquablement.
Elle se retrouvait fille-mère,
Et comme de bien entendu,
Pour échapper à sa triste misère,
Elle allait se vendre à la rue.
C´étaient de longs mélodrames
Qui finissaient crescendo,
L´homme épuisé, le soir, battait sa femme
Et buvait sa paye au bistrot.
Chansons révolutionnaires,
Pavés d´la rue Damrémont,
Le temps des c´rises sur un vieux limonaire,
Sauver sa Patrie, sa Nation,
Chansons des anniversaires,
Un p´tit air d´accordéon,
Pour faire guincher les Milou, les Prospère
Dans un bougnat bois et charbon.
Toutes les chansons populaires,
Celles de nos chanteurs des rues,
S´en sont allées rejoindre, à leur manière,
Les brumes, comme de bien entendu.
Héros d´la classe ouvrière,
De Jean Jaurès à Duclos,
Qui chaviraient le cœur de ma grand-mère,
Joinville n´est plus au bord de l´eau.