J'avions reçu commandement (le conscrit)
by Michèle Bernard
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J´avions reçu commandement
De partir pour la guerre
Je ne me soucions point pourtant
D´abandonner notre mère
Pourtant l´a ben fallu
J´ai pris mon sac et je suis venu
Pourtant l´a ben fallu
J´ai pris mon sac et je suis venu
Y m´ont donné un grand fusil
Une sabre, une gibecière
Une grande capote, un grand t´habit
Pendant jusqu´au darrière
Et fallait se tenir drait
Aussi drait qu´un pic un piquet
Et fallait se tenir drait
Aussi drait qu´un pic un piquet
Y en avait sur leurs chevaux
Qui faisaient bien deux mètres
Avec deux ou trois plus de zoziau
Plantés dessus leur tête
Et des poils d´artillon
Tout alentour de leurs talons
Et des poils d´artillon
Tout alentour de leurs talons
Y m´ont placé en faction
Devant une citadelle
Ceux qui n´connaissions point mon nom
M´appelions "sentinelle! "
A chaque chat qui passait
Fallait crier "quou qu´chi, quou qu´chai"
A chaque chat qui passait
Fallait crier "quou qu´chi, quou qu´chai"
Y m´ont mené dans un grand champ
Qu´appelions champ de bataille
On s´étripait, on s´épiaulait
C´était pis que de la volaille
Ma foi, la peur m´a pris
J´ai pris mon sac et je suis parti.
(variante) J´ai pris mon sac et me voici!
De partir pour la guerre
Je ne me soucions point pourtant
D´abandonner notre mère
Pourtant l´a ben fallu
J´ai pris mon sac et je suis venu
Pourtant l´a ben fallu
J´ai pris mon sac et je suis venu
Y m´ont donné un grand fusil
Une sabre, une gibecière
Une grande capote, un grand t´habit
Pendant jusqu´au darrière
Et fallait se tenir drait
Aussi drait qu´un pic un piquet
Et fallait se tenir drait
Aussi drait qu´un pic un piquet
Y en avait sur leurs chevaux
Qui faisaient bien deux mètres
Avec deux ou trois plus de zoziau
Plantés dessus leur tête
Et des poils d´artillon
Tout alentour de leurs talons
Et des poils d´artillon
Tout alentour de leurs talons
Y m´ont placé en faction
Devant une citadelle
Ceux qui n´connaissions point mon nom
M´appelions "sentinelle! "
A chaque chat qui passait
Fallait crier "quou qu´chi, quou qu´chai"
A chaque chat qui passait
Fallait crier "quou qu´chi, quou qu´chai"
Y m´ont mené dans un grand champ
Qu´appelions champ de bataille
On s´étripait, on s´épiaulait
C´était pis que de la volaille
Ma foi, la peur m´a pris
J´ai pris mon sac et je suis parti.
(variante) J´ai pris mon sac et me voici!