Vie-vent
by Morice Benin
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D´abord ne pas se perdre, d´abord se reconnaître...
Nous avons erré longtemps dans la multitude, l´anonymat
Dans l´effroyable course du temps, nous avons eu parfois très peur!
Il faut dire que la route fut semée d´embûches, et le doute puissant
Il faut dire que nous n´étions pas préparés pour une telle embuscade...
Mais des voix se dressent, des appels s´amplifient, des visages s´ouvrent
Il est temps de battre chamade
De renouer avec la terre arable du chemin
Il n´est jamais trop tard : tu es vie, tu es vent, tu es vie-vent!
Tu es un homme bien vivant
Et l´aube perce sous tes voilures
Tu es là, baigné d´une force
Ressurgissant sous ta blessure; vivant!
Tu es un amoureux transi
De tout de rien, de l´air du temps
Une simple brindille qui craque
Et te voilà riche et puissant; vivant!
C´est une muse solitaire
Qui a retourné le miroir
Elle guettait près de sa fontaine
Tu passais presque sans la voir
Et ce fut comme un rendez-vous
Fixé depuis la nuit des temps
Avec toi-même, avec ce fou
Qui ose vivre impunément; vivant!
Mais le chemin se faisait creux
Ardu et suant la pénombre
Il était temps, passe le gué
Signe ta chance, refais le monde; vivant!
Tu as de la force à revendre
Mais tu n´en feras pas commerce
Cette pluie d´étoiles est un cadeau
Pour tous les marcheurs qui restent vivants!
Et cette muse solitaire
Qui n´en finit pas d´être femme
Comme un point d´eau dans le désert
Elle t´a rafraîchi la mémoire
Elle attend d´autres pèlerins
Qui, comme toi, ont tout perdu
Laisse-la près de sa fontaine
Elle n´appartient qu´à son amour
Vivant... Vivant... Vivant... Vivant!
Nous avons erré longtemps dans la multitude, l´anonymat
Dans l´effroyable course du temps, nous avons eu parfois très peur!
Il faut dire que la route fut semée d´embûches, et le doute puissant
Il faut dire que nous n´étions pas préparés pour une telle embuscade...
Mais des voix se dressent, des appels s´amplifient, des visages s´ouvrent
Il est temps de battre chamade
De renouer avec la terre arable du chemin
Il n´est jamais trop tard : tu es vie, tu es vent, tu es vie-vent!
Tu es un homme bien vivant
Et l´aube perce sous tes voilures
Tu es là, baigné d´une force
Ressurgissant sous ta blessure; vivant!
Tu es un amoureux transi
De tout de rien, de l´air du temps
Une simple brindille qui craque
Et te voilà riche et puissant; vivant!
C´est une muse solitaire
Qui a retourné le miroir
Elle guettait près de sa fontaine
Tu passais presque sans la voir
Et ce fut comme un rendez-vous
Fixé depuis la nuit des temps
Avec toi-même, avec ce fou
Qui ose vivre impunément; vivant!
Mais le chemin se faisait creux
Ardu et suant la pénombre
Il était temps, passe le gué
Signe ta chance, refais le monde; vivant!
Tu as de la force à revendre
Mais tu n´en feras pas commerce
Cette pluie d´étoiles est un cadeau
Pour tous les marcheurs qui restent vivants!
Et cette muse solitaire
Qui n´en finit pas d´être femme
Comme un point d´eau dans le désert
Elle t´a rafraîchi la mémoire
Elle attend d´autres pèlerins
Qui, comme toi, ont tout perdu
Laisse-la près de sa fontaine
Elle n´appartient qu´à son amour
Vivant... Vivant... Vivant... Vivant!