Dans sa petite mansarde
by Nibor
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J´ai connu dans l´existence
Un malheureux orphelin.
Trois ans avant sa naissance,
Sa mère mourut un matin
Et son père, chose affligeante,
Abandonna son enfant
Pour se faire fille galante.
Oui, mais alors, stoïquement.
Dans sa petite mansarde,
Tout là-haut, tout là-haut dans les cieux,
Le petit que Dieu garde
Vécut des jours heureux.
N´ayant personne qui l´aime
Pour lui faire faire son petit caca,
Ben, il le fit lui-même.
C´est pas plus malin qu´ça.
Tra la la la la la la la...
Il vécut bien loin du vice
Et de l´amour trop pervers.
Mais, bien qu´étant sans malice,
V´là qu´ par un beau soir d´hiver,
Se sentant du vague à l´âme
Et de fous désirs troublants,
Il se prit lui-même pour femme
Et il se maria en blanc.
Dans sa petite mansarde,
Tout là-haut, tout là-haut dans les cieux,
Le petit que Dieu garde
Vécut des jours heureux.
N´ayant personne qui l´aime
Pour porter la queue d´sa robe en drap,
I´ s´ l´attrapa lui-même
Et se la mit sous l´ bras.
Tra la la la la la la la...
La première nuit fut atroce,
Il se fit peur, ça s´comprend.
Quand on n´a pas fait la noce,
On n´ se donne pas facilement.
Il cria, f´sant des manières :
Pourvu que j´ me méprise pas.
Et puis, fermant les paupières,
Il se prit toute et s´donna.
Dans sa petit´ mansarde,
Tout là-haut, tout là-haut dans les cieux,
Le petit Dieu que garde
Vécut des jours heureux.
N´ayant personne qui l´aime
Pour lui donner de beaux p´tits gars,
Il fit ses gosses lui-même.
C´est pas plus malin qu´ça.
Tra la la la la la la la...
Par une chaude nuit de décembre,
Il rendit son âme à Dieu,
Oubliant d´ payer sa chambre
Avant de vider les lieux.
Il s´offrit une belle couronne
Qu´il alla prendre au bazar
Et puis, n´ connaissant personne,
Lui-même s´envoya l´ faire-part.
Dans sa petite mansarde,
Tout là-haut, tout là-haut dans les cieux,
Le petit que Dieu garde
S´éteignit tout heureux.
N´ayant personne qui l´aime
Pour se désoler de son trépas,
I´ s´désola lui-même
Et puis il s´enterra.
Tra la la la la la la la...
Un malheureux orphelin.
Trois ans avant sa naissance,
Sa mère mourut un matin
Et son père, chose affligeante,
Abandonna son enfant
Pour se faire fille galante.
Oui, mais alors, stoïquement.
Dans sa petite mansarde,
Tout là-haut, tout là-haut dans les cieux,
Le petit que Dieu garde
Vécut des jours heureux.
N´ayant personne qui l´aime
Pour lui faire faire son petit caca,
Ben, il le fit lui-même.
C´est pas plus malin qu´ça.
Tra la la la la la la la...
Il vécut bien loin du vice
Et de l´amour trop pervers.
Mais, bien qu´étant sans malice,
V´là qu´ par un beau soir d´hiver,
Se sentant du vague à l´âme
Et de fous désirs troublants,
Il se prit lui-même pour femme
Et il se maria en blanc.
Dans sa petite mansarde,
Tout là-haut, tout là-haut dans les cieux,
Le petit que Dieu garde
Vécut des jours heureux.
N´ayant personne qui l´aime
Pour porter la queue d´sa robe en drap,
I´ s´ l´attrapa lui-même
Et se la mit sous l´ bras.
Tra la la la la la la la...
La première nuit fut atroce,
Il se fit peur, ça s´comprend.
Quand on n´a pas fait la noce,
On n´ se donne pas facilement.
Il cria, f´sant des manières :
Pourvu que j´ me méprise pas.
Et puis, fermant les paupières,
Il se prit toute et s´donna.
Dans sa petit´ mansarde,
Tout là-haut, tout là-haut dans les cieux,
Le petit Dieu que garde
Vécut des jours heureux.
N´ayant personne qui l´aime
Pour lui donner de beaux p´tits gars,
Il fit ses gosses lui-même.
C´est pas plus malin qu´ça.
Tra la la la la la la la...
Par une chaude nuit de décembre,
Il rendit son âme à Dieu,
Oubliant d´ payer sa chambre
Avant de vider les lieux.
Il s´offrit une belle couronne
Qu´il alla prendre au bazar
Et puis, n´ connaissant personne,
Lui-même s´envoya l´ faire-part.
Dans sa petite mansarde,
Tout là-haut, tout là-haut dans les cieux,
Le petit que Dieu garde
S´éteignit tout heureux.
N´ayant personne qui l´aime
Pour se désoler de son trépas,
I´ s´désola lui-même
Et puis il s´enterra.
Tra la la la la la la la...