Ode pour veiller jusqu'au jour
by Philippe Forcioli
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Ma lampe est fille de soleil
Feu vigilant, zèle de vivre
J´ai jeté du blé dans un livre
Il lève durant mon sommeil
Minuit midi sonnent pareil
Fort loin en Chine, un paysan
Trace un sillon tout d´une phase
Ô terre propre, ô table rase
Fourmi dos au ciel imposant
Va ton chemin fertilisant
Quelque négresse bat le mil
Sur le rythme du cœur du monde
Une lionne sort toute ronde
Encor d´avoir fait son petit
L´arme est en paix avec l´outil
Ce Giotto, l´œil brun levé
Ouvre à l´infini sa cellule
Ailleurs au bout de la formule
C´est un chercheur qui s´est trouvé
Ce que j´écris n´est point rêvé
Cet écolier plus beau qu´un roi
Son mouchoir lui sert bannière
Et ma mémoire buissonnière
L´accompagne mieux qu´un arroi
De tourterelles au vol droit
En océan sur un trois-mâts
Quel gabier jubile à la proue?
Fortune la lune est ta roue
Et tes étoiles en amas
Argentent mes panoramas
Immense Canada couvert
L´écho hoquette sous la hache
Vertige... un arbre se détache
Héros dans l´âge rude et vert
Mort pour les flammes de l´hiver
Ici la misère m´étreint
J´ai beau, chargé du sacerdoce,
Assister un mourant atroce
Cet homme dans l´esprit atteint
Se croit en enfer et s´éteint
Dans les geôles du monde entier
Ma raison tire sur les chaînes
Mon cœur se bat avec les peines
Liberté douce à l´émeutier
Dehors l´espoir est en chantier
Vois-je les yeux d´un bal masqué?
Un rendez-vous de caravanes?
Une saline? Des eaux-vannes?
Du bleu par l´orage attaqué
Je vois le globe terraqué
Et toi tendresse aux bras serrés
Vous femme heureuse rassurante
Sous la fleur d´orange odorante
Nous gestes lents et mesurés
D´amants encore inexplorés
Et dehors c´est le même autrui
La même veille même chose
Les mêmes ont pris fait et cause
Tandis que roule à travers nuit
La Terre enceinte d´aujourd´hui
Tandis que roule à travers nuit
La Terre enceinte d´aujourd´hui
Feu vigilant, zèle de vivre
J´ai jeté du blé dans un livre
Il lève durant mon sommeil
Minuit midi sonnent pareil
Fort loin en Chine, un paysan
Trace un sillon tout d´une phase
Ô terre propre, ô table rase
Fourmi dos au ciel imposant
Va ton chemin fertilisant
Quelque négresse bat le mil
Sur le rythme du cœur du monde
Une lionne sort toute ronde
Encor d´avoir fait son petit
L´arme est en paix avec l´outil
Ce Giotto, l´œil brun levé
Ouvre à l´infini sa cellule
Ailleurs au bout de la formule
C´est un chercheur qui s´est trouvé
Ce que j´écris n´est point rêvé
Cet écolier plus beau qu´un roi
Son mouchoir lui sert bannière
Et ma mémoire buissonnière
L´accompagne mieux qu´un arroi
De tourterelles au vol droit
En océan sur un trois-mâts
Quel gabier jubile à la proue?
Fortune la lune est ta roue
Et tes étoiles en amas
Argentent mes panoramas
Immense Canada couvert
L´écho hoquette sous la hache
Vertige... un arbre se détache
Héros dans l´âge rude et vert
Mort pour les flammes de l´hiver
Ici la misère m´étreint
J´ai beau, chargé du sacerdoce,
Assister un mourant atroce
Cet homme dans l´esprit atteint
Se croit en enfer et s´éteint
Dans les geôles du monde entier
Ma raison tire sur les chaînes
Mon cœur se bat avec les peines
Liberté douce à l´émeutier
Dehors l´espoir est en chantier
Vois-je les yeux d´un bal masqué?
Un rendez-vous de caravanes?
Une saline? Des eaux-vannes?
Du bleu par l´orage attaqué
Je vois le globe terraqué
Et toi tendresse aux bras serrés
Vous femme heureuse rassurante
Sous la fleur d´orange odorante
Nous gestes lents et mesurés
D´amants encore inexplorés
Et dehors c´est le même autrui
La même veille même chose
Les mêmes ont pris fait et cause
Tandis que roule à travers nuit
La Terre enceinte d´aujourd´hui
Tandis que roule à travers nuit
La Terre enceinte d´aujourd´hui