Tu n'es qu'un employé
by Raoul De Godewarsvelde
lyricscopy.com
A la maison neuf heures viennent de sonner
La maman gronde sin fils qui vient d´rentrer
Qui lui répond, il est pâle, un peu ivre :
"Quoi! J´ai vingt ans, je m´amuse, je veux vivre!"
La mère a peur ch´est pas la première fois
Qu´y rentre ainsi l´œil méchant l´air narquois
Qui fréquente-il? Sûremint des pas-grand-choses
Des mauvaises femmes peut-être in sont la cause
Il faut agir, elle le sait orgueilleux,
Pour le punir elle lui dit : "Malheureux!
{Refrain}
"Tu n´es jamais qu´un employé
Un traîne-misère, un salarié
Malgré tes habits du dimanche
Tes joues rasées et tes mains blanches
Pour jouer aux riches, il faut d´l´argent
Si te veux sortir de tin rang
Sans devenir un rien qui vaille
Travaille!"
"Eh! Bien min grand t´es rare comme les bieaux jours
Ta mère le soir t´enferme à double tour?"
"Et t´eut´ laisses faire, t´as donc pas d´énergie?
Les vieux vois-tu, ça n´comprend pas la vie"
Gabie la blonde, une fille aux yeux bleus
Vient l´imbrasser et les yeux dins les yeux
Li dit tout bas : "Veux-tu d´moi pour maîtresse?
Et t´auras tout, le luxe et la paresse."
"Reste avec moi, et laisse dire les jaloux
Si te t´en vas, si t´écoutes les fous :"
{Refrain}
"Te resteras un employé
Un traîne-misère, un salarié
Malgré tes habits du dimanche
Tes joues rasées et tes mains blanches
Si te veux vivre sins argent,
Sins jamais sortir de ton rang
Pindint qu´les autes y font ripaille
Travaille!"
Il est resté car il n´a pas vingt ans
Il joue aux courses, va dins les restaurants
Dins les dancings on l´appelle le bieau gosse.
Mais y a des soirs cha fatigue la noce
Et pis un jour son coeur y est en émoi
Il aperçoit un copain d´autrefois
"Bonjour! Ca va?" et l´aute tourne la tête
En li disant "J´connais qu´des gins honnêtes!"
Il a compris, les larmes montent à ses yeux
Chez sa maman il court très malheureux.
{Refrain}
"Je n´serai jamais qu´un employé
Un traîne-misère, un salarié
Malgré min costume du dimanche
Mes joues rasées et pis mes mains blanches.
Non j´veux pas ma vielle maman
Que te rougisses de tin infant!
Pour pas être un rien qui vaille
J´travaille!"
La maman gronde sin fils qui vient d´rentrer
Qui lui répond, il est pâle, un peu ivre :
"Quoi! J´ai vingt ans, je m´amuse, je veux vivre!"
La mère a peur ch´est pas la première fois
Qu´y rentre ainsi l´œil méchant l´air narquois
Qui fréquente-il? Sûremint des pas-grand-choses
Des mauvaises femmes peut-être in sont la cause
Il faut agir, elle le sait orgueilleux,
Pour le punir elle lui dit : "Malheureux!
{Refrain}
"Tu n´es jamais qu´un employé
Un traîne-misère, un salarié
Malgré tes habits du dimanche
Tes joues rasées et tes mains blanches
Pour jouer aux riches, il faut d´l´argent
Si te veux sortir de tin rang
Sans devenir un rien qui vaille
Travaille!"
"Eh! Bien min grand t´es rare comme les bieaux jours
Ta mère le soir t´enferme à double tour?"
"Et t´eut´ laisses faire, t´as donc pas d´énergie?
Les vieux vois-tu, ça n´comprend pas la vie"
Gabie la blonde, une fille aux yeux bleus
Vient l´imbrasser et les yeux dins les yeux
Li dit tout bas : "Veux-tu d´moi pour maîtresse?
Et t´auras tout, le luxe et la paresse."
"Reste avec moi, et laisse dire les jaloux
Si te t´en vas, si t´écoutes les fous :"
{Refrain}
"Te resteras un employé
Un traîne-misère, un salarié
Malgré tes habits du dimanche
Tes joues rasées et tes mains blanches
Si te veux vivre sins argent,
Sins jamais sortir de ton rang
Pindint qu´les autes y font ripaille
Travaille!"
Il est resté car il n´a pas vingt ans
Il joue aux courses, va dins les restaurants
Dins les dancings on l´appelle le bieau gosse.
Mais y a des soirs cha fatigue la noce
Et pis un jour son coeur y est en émoi
Il aperçoit un copain d´autrefois
"Bonjour! Ca va?" et l´aute tourne la tête
En li disant "J´connais qu´des gins honnêtes!"
Il a compris, les larmes montent à ses yeux
Chez sa maman il court très malheureux.
{Refrain}
"Je n´serai jamais qu´un employé
Un traîne-misère, un salarié
Malgré min costume du dimanche
Mes joues rasées et pis mes mains blanches.
Non j´veux pas ma vielle maman
Que te rougisses de tin infant!
Pour pas être un rien qui vaille
J´travaille!"