Le myosotis
by Sacha Distel
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Quand tu partis, quand
Tu levas le camp
Pour suivre les pas
De ton vieux nabab,
De peur qu´ je n´ sois triste,
Tu allas chez l´ fleuriste
Quérir un´ fleur bleue,
Un petit bouquet d´adieu,
Bouquet d´artifice;
Un myosotis,
En disant tout bas
Ne m´oubliez pas.
Afin d´avoir l´heur´
De parler de toi,
J´appris à la fleur
Le langag´ françois.
Sitôt qu´elles causent
Paraît que les roses
Murmurent toujours
Trois ou quatre mots d´amour.
Les myosotis
Eux autres vous dis´nt,
Vous disent tout bas :
Ne m´oubliez pas.
Les temps ont passé.
D´autres fiancées,
Parole d´honneur,
M´offrir´nt le bonheur.
Dès qu´une bergère
Me devenait chère,
Sortant de son pot
Se dressant sur ses ergots
Le myosotis
Braillait comme dix
Pour dire "Hé là-bas,
Ne m´oubliez pas."
Un jour Dieu sait quand,
Je lèv´rai le camp,
Je m´envol´rai vers
Le ciel ou l´enfer.
Que mes légataires,
Mes testamentaires,
Aient l´extrême bonté,
Sur mon ventre de planter
Ce sera justic´
Le myosotis
Qui dira tout bas :
Ne m´oubliez pas.
Si tu vis encor´,
Petite pécor´,
Un d´ ces quat´ jeudis,
Viens si l´cœur t´en dit
Au dernier asile
De cet imbécile
Qui a gâché son cœur,
Au nom d´une simple fleur.
Y a neuf chanc´s sur dix
Qu´ le myosotis
Te dise tout bas :
Ne m´oubliez pas.
Tu levas le camp
Pour suivre les pas
De ton vieux nabab,
De peur qu´ je n´ sois triste,
Tu allas chez l´ fleuriste
Quérir un´ fleur bleue,
Un petit bouquet d´adieu,
Bouquet d´artifice;
Un myosotis,
En disant tout bas
Ne m´oubliez pas.
Afin d´avoir l´heur´
De parler de toi,
J´appris à la fleur
Le langag´ françois.
Sitôt qu´elles causent
Paraît que les roses
Murmurent toujours
Trois ou quatre mots d´amour.
Les myosotis
Eux autres vous dis´nt,
Vous disent tout bas :
Ne m´oubliez pas.
Les temps ont passé.
D´autres fiancées,
Parole d´honneur,
M´offrir´nt le bonheur.
Dès qu´une bergère
Me devenait chère,
Sortant de son pot
Se dressant sur ses ergots
Le myosotis
Braillait comme dix
Pour dire "Hé là-bas,
Ne m´oubliez pas."
Un jour Dieu sait quand,
Je lèv´rai le camp,
Je m´envol´rai vers
Le ciel ou l´enfer.
Que mes légataires,
Mes testamentaires,
Aient l´extrême bonté,
Sur mon ventre de planter
Ce sera justic´
Le myosotis
Qui dira tout bas :
Ne m´oubliez pas.
Si tu vis encor´,
Petite pécor´,
Un d´ ces quat´ jeudis,
Viens si l´cœur t´en dit
Au dernier asile
De cet imbécile
Qui a gâché son cœur,
Au nom d´une simple fleur.
Y a neuf chanc´s sur dix
Qu´ le myosotis
Te dise tout bas :
Ne m´oubliez pas.