Balade aux usines du nord
by Serge Utgé-Royo
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Ils sont arrivés un matin, sous le ciel gris de chaque jour
On leur a montré leur quartiers, à deux pas du chemin de fer
Ils ont parqué leurs caravanes, disposé quelques fleurs autour
Puis, les hommes s´en sont allés vendre leurs bras intérimaires
Ils ont respiré cette odeur, cette poussière et ces fumées
Qui matelassent les poumons et rouillent la vie sans pareille
Dans la pénombre et les lueurs, leurs yeux se sont habitués
Enfin, la terrible rythmique a crépité dans leurs oreilles
Dans les usines du Nord, on s´accroche à son salaire
Il y a danger de mort, c´est vrai... mais on est trop fier
Trop fier pour pleurer misère, supplier un directeur
Qui respecte la matière mais jamais le travailleur
Au son des sinistres glouglous, ils sembleraient, dans leurs armures,
Défier les monstres métalliques qui vomissent parfois la mort
Ils sont forts de ces jeux de fous qui les font vivre d´aventure
Sous l´éblouissant feu liquide qui, souvent, leur brûle le corps
Quand ils ont le cœur au repos, ils pensent à d´autres horizons,
Caressent leurs enfants vivants et s´enivrent de l´air mouillé
Certains attendent les pigeons qui remontent du Sud au Nord
Avant d´aller tenter malchance sous le ventre du haut-fourneau
Dans les usines du Nord, on s´accroche à son salaire
Mais on aimerait quand même que nos enfants vivent mieux
Il y a danger de mort; on est toujours aussi fier
Mais on aimerait quand même vivre longtemps, vivre vieux
On leur a montré leur quartiers, à deux pas du chemin de fer
Ils ont parqué leurs caravanes, disposé quelques fleurs autour
Puis, les hommes s´en sont allés vendre leurs bras intérimaires
Ils ont respiré cette odeur, cette poussière et ces fumées
Qui matelassent les poumons et rouillent la vie sans pareille
Dans la pénombre et les lueurs, leurs yeux se sont habitués
Enfin, la terrible rythmique a crépité dans leurs oreilles
Dans les usines du Nord, on s´accroche à son salaire
Il y a danger de mort, c´est vrai... mais on est trop fier
Trop fier pour pleurer misère, supplier un directeur
Qui respecte la matière mais jamais le travailleur
Au son des sinistres glouglous, ils sembleraient, dans leurs armures,
Défier les monstres métalliques qui vomissent parfois la mort
Ils sont forts de ces jeux de fous qui les font vivre d´aventure
Sous l´éblouissant feu liquide qui, souvent, leur brûle le corps
Quand ils ont le cœur au repos, ils pensent à d´autres horizons,
Caressent leurs enfants vivants et s´enivrent de l´air mouillé
Certains attendent les pigeons qui remontent du Sud au Nord
Avant d´aller tenter malchance sous le ventre du haut-fourneau
Dans les usines du Nord, on s´accroche à son salaire
Mais on aimerait quand même que nos enfants vivent mieux
Il y a danger de mort; on est toujours aussi fier
Mais on aimerait quand même vivre longtemps, vivre vieux