[SOLO: Adams Diallo]

[Couplet 1]
Si la vie c´est un film, moi je suis pas Morgan Freeman
Y en a même qui attendent ta mort pour prendre tes organes, fuis man (Belek)
Emmène-moi loin le monde me regarde si mal
Un pincement dans le cœur quand je vois que la police embarque Slimame (Akhi)
J´suis abonné au pantalon à poches trouées pour nous apprendre à faire du biff
C´est rare de voir un prof doué, j´suis bizarre si je vais a l´Élysée sans un boubou
Tu coupes la part du gâteau moi j´te préviens je veux un bon bout
On roule en cinquième dans une impasse
Ici c´est Sheitan City mais pour rentrer t´as besoin d´un pass
La réussite akhi on sait où c´est
Sûrement pas vers les comptes banquaires tah la CIC
Entre les mouches et les cafards, les bandures dans les parcs
La hass t´emprisonne comme Betancourt chez les FARC
Plus on est pauvre, plus on donne
Si je t´offre le thé, consomme! Si la richesse te fait la tête
T´inquiètes, la pauvreté te console (akhi)
Prends pas une femme parce qu´elle a un joli crâne ou de jolies fesses
Si tu veux pas te droguer en Doliprane
Ici tous se fait belek y a pas finir comme Pharaon
Et crois pas que dans la tombe vous serez à 10 ou voire à 11
L´Afrique s´affiche comme en natation aux Jeux Olympiques
En plus de se faire depouiller le khal direct, on limpide
J´me sens primate comme un joueur de foot noir en Italie
Passe-moi une feuille que j´écris : "Nique leur mère" en italique (Rhey)
Ici la justice pue, guette Chirac le clepto
Tu veux le pécho autant zouker dans une soirée tecto
J´ai la douleur d´un garçon fils d´une femme détenue
Ou celle d´un gros porc au lycée toujours l´impression d´être nul
Car tous ces hommes disent, on vous aime, élisez-nous
Mais derrière jouent les Judas comme ce petit con d´Élie Semoun

[Couplet 2]
Y a une odeur de sang chez les bijoutiers
Ça sent le seum comme sur un lycéen bizouté
C´est la kermess et l´Afrique est toujours perdante
Après les tentes, les colons avec les pierres campent
De Bertrand Delanoë à François Fillon
Ils veulent tous de la monnaie donc akhi fuyons
Nos pères pensent à rénouer avec nos racines
À relouer nos cœurs de gamins irracibles
À l´heure où il est dur d´être un Homme avec un H
Plus facile de metre un M devant
Et de se comporter en lâche
Les sœurs au Sénégal imitent les clips et font pire putain je vois
Que l´Occident sucent nos sang comme des vampires