J´marche à pied d´puis septembre
Parce qu´un jour cet été
En franchissant la bande
Je me suis fait pincer.

J´aurais dû m´y attendre
Mais j´ai risqué le coup
Et je me suis fait prendre
Mon permis au mois d´août.

De larmes et de rires
J´abusais tour à tour
Pour tenter de séduire
Le préfet et sa cour.

Chaque ruse, chaque prière
Semblait les mettre à bout.
J´ai perdu dans l´affaire
Mon permis au mois d´août.

Pour comble de déveine
J´étais loin de chez moi
Car l´Allier et la Seine
C´est pas au même endroit.

J´suis rentrée solitaire
Retrouver sans un sou
L´aveuglante lumière
De Paris au mois d´août.

Dieu, fasse qu´une trêve
Abolisse sous peu,
Avant qu´l´année s´achève
Sans payer si on peut,
Ces retraits qui commencent
A dev´nir un peu fous
Afin que les vacances
Soit permises au mois d´août