Du thé de chine ou de ceylan
by Vincent Delerm
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Etait-ce du thé de Chine ou du thé de Ceylan
Que je buvais alors en t´attendant?
Dans ce vieux pub anglais bien au nord de Mayfair
Je ne m´en souviens plus je ne m´en souviens guère
La radio annonçait la dernière offensive
Et j´attendais en vain au bord de la Tamise
Ce bateau bien trop vieux qui n´arrivait pas
Je ne t´ai pas revue et l´on ne savait pas
Les Anglais racontaient que la trêve était proche
Ils avaient de l´espoir jusqu´au fond de leurs poches
Tandis que je tissais la toile de l´ennui
Dans un imperméable aux couleurs de la pluie
Tu n´es jamais venue je me souviens très bien
D´avoir jeté mes clefs dans l´herbe d´un jardin
Et je marchais la nuit au milieu de la joie
La guerre était finie - ça n´m´intéressait pas
Je fus rapatrié par un avion des forces
Avec des Parisiens, des Normands et des Corses
Qui brandissaient d´un coeur le drapeau de la paix
Et j´étais seul au monde - personne ne savait
J´ai retrouvé mon père, ma mère et ma maison
Les tickets et les cartes d´alimentation
Et on faisait la queue pour la viande et le pain
Mais je ne mangeais pas, mais je n´avais pas faim
Est-ce du thé de Chine ou du thé de Ceylan
Que je bois chaque jour quand je pense à ce temps?
J´y réserve toujours un coin de mes journées
Et les gens qui me voient disent que j´aime... le thé
Que je buvais alors en t´attendant?
Dans ce vieux pub anglais bien au nord de Mayfair
Je ne m´en souviens plus je ne m´en souviens guère
La radio annonçait la dernière offensive
Et j´attendais en vain au bord de la Tamise
Ce bateau bien trop vieux qui n´arrivait pas
Je ne t´ai pas revue et l´on ne savait pas
Les Anglais racontaient que la trêve était proche
Ils avaient de l´espoir jusqu´au fond de leurs poches
Tandis que je tissais la toile de l´ennui
Dans un imperméable aux couleurs de la pluie
Tu n´es jamais venue je me souviens très bien
D´avoir jeté mes clefs dans l´herbe d´un jardin
Et je marchais la nuit au milieu de la joie
La guerre était finie - ça n´m´intéressait pas
Je fus rapatrié par un avion des forces
Avec des Parisiens, des Normands et des Corses
Qui brandissaient d´un coeur le drapeau de la paix
Et j´étais seul au monde - personne ne savait
J´ai retrouvé mon père, ma mère et ma maison
Les tickets et les cartes d´alimentation
Et on faisait la queue pour la viande et le pain
Mais je ne mangeais pas, mais je n´avais pas faim
Est-ce du thé de Chine ou du thé de Ceylan
Que je bois chaque jour quand je pense à ce temps?
J´y réserve toujours un coin de mes journées
Et les gens qui me voient disent que j´aime... le thé