L'aveugle du pont-au-change
par Alain Barrière
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C´est moi l´aveugle du pont-au-Change
J´ai tout paumé dans ma sale vie
Ah! J´eus beau faire appel aux anges
J´eus beau gueuler, c´était fini
Oui, j´ai gueulé comme un tordu
Oui, j´ai gueulé, j´ peux bien vous l´ dire
J´ vous ai maudits comme un damné
J´ai tout renié dans mon délire
{Parlé:}
C´est moi qu´ je suis l´aveugle, l´aveugle du pont-au-Change
C´est qu´ moi qui fais du bruit dans l´ couloir du métro
Oh, c´est pas qu´ ça m´amuse de jouer dans c´te caveau
Mais j´ suis là pour secouer les blasés du métro
Et j´ m´en vais t´ les toucher, clac! où qui s´attendent pas trop
Quelque part sur la gauche où y a comme un grelot
Qu´on trouve encore parfois quand il reste un sanglot
Un p´tit coup d´ valse ou de java
C´est plus tellement ce qui réconforte
Bien trop chialé sur ces airs-là
A ranger dans les natures mortes
Mais quand j´ suis seul, pour pas un rond
Je m´ joue Bruant, c´est ça qu´emporte
Rue Saint-Vincent, qu´ j´ ai vu dans l´ temple
Du temps qu´ ma vue n´était pas morte
{Parlé:}
Faut dire que j´ suis aidé par ce sacré tuyau
Ma musique, elle grelotte, et d´écho en écho
Elle va t´ les chatouiller jusqu´au creux des boyaux
Et puis, parfois, j´ sens bien, y en a un qui s´arrête
Et y r´vient sur ses pas, c´est qu´ ça lui paraît chouette
Et pour moi, ces trucs-là c´est un peu une grande fête
Et ça s´ met à tourner, à tourner dans ma tête
C´est moi l´aveugle du pont-au-Change
J´ai tout paumé dans ma sale vie
Ah! J´eus beau faire appel aux anges
J´eus beau gueuler, c´était fini
Mais j´ me suis pris par les deux mains
J´ai pardonné, quoi, faut bien vivre
J´ me suis blotti dans mon p´tit coin
Et j´ n´attends plus qu´on me délivre
J´ai tout paumé dans ma sale vie
Ah! J´eus beau faire appel aux anges
J´eus beau gueuler, c´était fini
Oui, j´ai gueulé comme un tordu
Oui, j´ai gueulé, j´ peux bien vous l´ dire
J´ vous ai maudits comme un damné
J´ai tout renié dans mon délire
{Parlé:}
C´est moi qu´ je suis l´aveugle, l´aveugle du pont-au-Change
C´est qu´ moi qui fais du bruit dans l´ couloir du métro
Oh, c´est pas qu´ ça m´amuse de jouer dans c´te caveau
Mais j´ suis là pour secouer les blasés du métro
Et j´ m´en vais t´ les toucher, clac! où qui s´attendent pas trop
Quelque part sur la gauche où y a comme un grelot
Qu´on trouve encore parfois quand il reste un sanglot
Un p´tit coup d´ valse ou de java
C´est plus tellement ce qui réconforte
Bien trop chialé sur ces airs-là
A ranger dans les natures mortes
Mais quand j´ suis seul, pour pas un rond
Je m´ joue Bruant, c´est ça qu´emporte
Rue Saint-Vincent, qu´ j´ ai vu dans l´ temple
Du temps qu´ ma vue n´était pas morte
{Parlé:}
Faut dire que j´ suis aidé par ce sacré tuyau
Ma musique, elle grelotte, et d´écho en écho
Elle va t´ les chatouiller jusqu´au creux des boyaux
Et puis, parfois, j´ sens bien, y en a un qui s´arrête
Et y r´vient sur ses pas, c´est qu´ ça lui paraît chouette
Et pour moi, ces trucs-là c´est un peu une grande fête
Et ça s´ met à tourner, à tourner dans ma tête
C´est moi l´aveugle du pont-au-Change
J´ai tout paumé dans ma sale vie
Ah! J´eus beau faire appel aux anges
J´eus beau gueuler, c´était fini
Mais j´ me suis pris par les deux mains
J´ai pardonné, quoi, faut bien vivre
J´ me suis blotti dans mon p´tit coin
Et j´ n´attends plus qu´on me délivre