Qui me prendra dans ses mains, qui me regardera?
Dit Hélène, arrivée au bout de sa semaine
Je vais prendre un grand bain, j´y mettrai des parfums
Et toutes les douceurs qu´on ne fait qu´à soi-même

J´avais pris un bateau, on me ramène au port
Un rêve ou un bateau, ai-je eu raison ou tort?

Je rêverai des eaux troubles où l´on se perd
J´enfoncerai mes yeux jusqu´au fond de ma tête
Un peuple d´araignées y construit le sommeil
Avec des lenteurs vagues, la folie me surveille

J´y vais puis je repars, je ne sais pas ce qui
Me retient aux ficelles de la vie quotidienne

Je m´ennuie dans les mots, tout cousus de fils blancs
Les discours entendus et les bruits de crécelles
Où mon rêve prend fin, je m´ennuie dans mes gestes
Tout cousus de fils blancs que l´on prétend réels

J´avais pris un bateau, on me ramène au port
Un rêve ou un bateau n´ont ni raison ni tort!

La surface de l´eau, c´est doux comme un berceau
J´aimerais y dormir sous des pluies éternelles
La surface de l´eau, c´est doux, ça se referme
Comme on ferme une porte pour s´isoler du gel