Pauvre lelian
par Allain Leprest
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Il pleut, Paris fait sa Brussel
C´est la nuit, tous les chats sont troubles
Y a pas assez d´étoiles dans l´ ciel
Pour ça, tu veux les boire en double
Tu titubes, vêtu faut voir comme!
Comme un as de pique, rue Descartes
Un nuage au parfum d´opium
S´effiloche dans ton écharpe
Monsieur Verlaine, un dernier blanc!
Pauvre Lelian
Plus de Verlaine, du vers cassé
À balayer côté impair
Un train à bestiaux est passé
Jeune homme déjà si grand-père
Sonné au sommet de son art
Paraît qu´on lance une battue
Au cul des derniers communards
Le train à bestiaux s´est perdu
En meuglant dans le soir sanglant
Pauvre Lelian
Verlaine aux abonnés absents
Chez lui, si l´ bonheur vient frapper
Le concierge avé son accent
Dira "L´ poète s´est absinthé"
Partir tousser jusqu´à la Butte
Voir un maquereau un peu bohème
Et qui sait lire et prête sa pute
Contre un lamentable poème
Garnement aux cheveux si blancs
Pauvre Lelian
Pour aujourd´hui, oh, des broutilles
Juste un baston dans les faubourgs
Un critique de pacotille
Y a des nuits où c´est pas ton jour
Demain, bah, demain y faudra
Se serrer la petite ceinture
Chez Margot, on dînera d´un rat
Tout le reste c´est garniture
Y a des jours c´en est humiliant
Pauvre Lelian
Paris, il pleut des harengs saurs
C´est toi ou le trottoir qui boite?
Quel est cet empaffé qui tord
La rue qui paraissait si droite?
Choisir "pas choisir" c´est un choix
C´est ainsi, se foutre à la porte
De soi-même, mourir de soi
Nom de Dieu! Être en quelque sorte
Son premier et dernier client
Bon vent Lelian! {x3}
C´est la nuit, tous les chats sont troubles
Y a pas assez d´étoiles dans l´ ciel
Pour ça, tu veux les boire en double
Tu titubes, vêtu faut voir comme!
Comme un as de pique, rue Descartes
Un nuage au parfum d´opium
S´effiloche dans ton écharpe
Monsieur Verlaine, un dernier blanc!
Pauvre Lelian
Plus de Verlaine, du vers cassé
À balayer côté impair
Un train à bestiaux est passé
Jeune homme déjà si grand-père
Sonné au sommet de son art
Paraît qu´on lance une battue
Au cul des derniers communards
Le train à bestiaux s´est perdu
En meuglant dans le soir sanglant
Pauvre Lelian
Verlaine aux abonnés absents
Chez lui, si l´ bonheur vient frapper
Le concierge avé son accent
Dira "L´ poète s´est absinthé"
Partir tousser jusqu´à la Butte
Voir un maquereau un peu bohème
Et qui sait lire et prête sa pute
Contre un lamentable poème
Garnement aux cheveux si blancs
Pauvre Lelian
Pour aujourd´hui, oh, des broutilles
Juste un baston dans les faubourgs
Un critique de pacotille
Y a des nuits où c´est pas ton jour
Demain, bah, demain y faudra
Se serrer la petite ceinture
Chez Margot, on dînera d´un rat
Tout le reste c´est garniture
Y a des jours c´en est humiliant
Pauvre Lelian
Paris, il pleut des harengs saurs
C´est toi ou le trottoir qui boite?
Quel est cet empaffé qui tord
La rue qui paraissait si droite?
Choisir "pas choisir" c´est un choix
C´est ainsi, se foutre à la porte
De soi-même, mourir de soi
Nom de Dieu! Être en quelque sorte
Son premier et dernier client
Bon vent Lelian! {x3}