D´un grand magasin d´ la Chaussée d´Antin
C´était la plus blonde des vendeuses
Et c´était aussi un vrai boute-en-train
Toujours on la voyait joyeuse
"Voici mon secret, je vous le donne pour rien
Je n´en fais jamais qu´à ma tête
Tant pis si c´est mal, tant mieux si c´est bien
Ainsi, moi, ce soir, j´ fais la fête
Peut-être que demain, suivant mon destin
J´aurai quitté le magasin"

Caprice, caprice
Un mot charmeur qui vous enchaîne
Caprice, caprice
De la joie ou bien de la peine
Ivresse, délire
Tous les grelots de la folie
Des larmes, des rires
Qu´importe, après tout c´est la vie

Un soir, elle reçut ce mot griffonné
"C´est une maman qui vous implore
Mon fils vous aimait, il vient de se tuer
Venez s´il en est temps encore"
Adieu le passé, près d´un lit tout blanc
Elle a veillé des nuits entières
"Te voilà guéri, je pars maintenant"
Mais il lui fit cette prière
"À quoi bon guérir si tu dois partir
Il fallait me laisser mourir"

Caprice, caprice
Si l´amour près de moi t´enchaîne
Caprice, caprice
Jamais je n´aurai plus de peine
Tu pleures, délires
Ne rougis pas de ta folie
Tes larmes, ton rire
Maintenant, c´est toute ma vie