La plongée
par Bérard
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Pour des manœuvres de plongée
Le sous-marin quitte le bord
Et devant l´escadre rangée
Vers la haute mer sort du port
La grande bleue n´est pas mauvaise
Et le timonier, un bon gars,
Rêve à la belle Toulonnaise
Qu´il tenait hier entre ses bras
Mais là sur le pont, la mine hagarde,
Un matelot, l´air sournois, le regarde
Au gré de la vague berceuse
Vogue le sous-marin
Fuyant la côte sinueuse
Qui s´efface au lointain
Du timonier, soudain, l´homme s´approche
Et saisissant son couteau dans sa poche
Il rugit "Je vais t´égorger
Comme un chien, un chien enragé,
La brune Conchita dont tu pris la caresse
C´était ma maîtresse!"
L´amant trahi lève son arme
Comme un éclair l´acier reluit
L´autre a jeté son cri d´alarme
Et tout l´équipage a bondi
On saisit la brute, on l´entraîne
Et malgré tous les matelots
Le forcené, folie soudaine,
Brise la glace du hublot
Alors, s´engouffrant, la mer écumante
Fait du bateau une tombe mouvante
Là-bas dans la salle fumeuse
D´un bouge de Toulon,
Frivole, une fille moqueuse
Fredonne une chanson
Sans se douter qu´au lointain, sous la houle,
Pour ses yeux noirs un drame se déroule
Elle danse un tango berceur
Offrant sa lèvre à son danseur
Et ne saura jamais le mystère effroyable
Du gouffre insondable
Le sous-marin quitte le bord
Et devant l´escadre rangée
Vers la haute mer sort du port
La grande bleue n´est pas mauvaise
Et le timonier, un bon gars,
Rêve à la belle Toulonnaise
Qu´il tenait hier entre ses bras
Mais là sur le pont, la mine hagarde,
Un matelot, l´air sournois, le regarde
Au gré de la vague berceuse
Vogue le sous-marin
Fuyant la côte sinueuse
Qui s´efface au lointain
Du timonier, soudain, l´homme s´approche
Et saisissant son couteau dans sa poche
Il rugit "Je vais t´égorger
Comme un chien, un chien enragé,
La brune Conchita dont tu pris la caresse
C´était ma maîtresse!"
L´amant trahi lève son arme
Comme un éclair l´acier reluit
L´autre a jeté son cri d´alarme
Et tout l´équipage a bondi
On saisit la brute, on l´entraîne
Et malgré tous les matelots
Le forcené, folie soudaine,
Brise la glace du hublot
Alors, s´engouffrant, la mer écumante
Fait du bateau une tombe mouvante
Là-bas dans la salle fumeuse
D´un bouge de Toulon,
Frivole, une fille moqueuse
Fredonne une chanson
Sans se douter qu´au lointain, sous la houle,
Pour ses yeux noirs un drame se déroule
Elle danse un tango berceur
Offrant sa lèvre à son danseur
Et ne saura jamais le mystère effroyable
Du gouffre insondable