Promesses d'un visage
par Bernard Lavilliers
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J´aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés,
D´où semblent couler des ténèbres,
Tes yeux, quoique très noirs, m´inspirent des pensées
Qui ne sont pas du tout funèbres.
Tes yeux, qui sont d´accord avec tes noirs cheveux,
Avec ta crinière élastique,
Tes yeux, languissamment, me disent : " Si tu veux,
Amant de la muse plastique,
Suivre l´espoir qu´en toi nous avons excité,
Et tous les goûts que tu professes,
Tu pourras constater notre véracité
Depuis le nombril jusqu´aux fesses;
Tu trouveras au bout de deux beaux seins bien lourds,
Deux larges médailles de bronze,
Et sous un ventre uni, doux comme du velours,
Bistré comme la peau d´un bonze,
Une riche toison qui, vraiment, est la soeur
De cette énorme chevelure,
Souple et frisée, et qui t´égale en épaisseur,
Nuit sans étoiles, Nuit obscure! "
D´où semblent couler des ténèbres,
Tes yeux, quoique très noirs, m´inspirent des pensées
Qui ne sont pas du tout funèbres.
Tes yeux, qui sont d´accord avec tes noirs cheveux,
Avec ta crinière élastique,
Tes yeux, languissamment, me disent : " Si tu veux,
Amant de la muse plastique,
Suivre l´espoir qu´en toi nous avons excité,
Et tous les goûts que tu professes,
Tu pourras constater notre véracité
Depuis le nombril jusqu´aux fesses;
Tu trouveras au bout de deux beaux seins bien lourds,
Deux larges médailles de bronze,
Et sous un ventre uni, doux comme du velours,
Bistré comme la peau d´un bonze,
Une riche toison qui, vraiment, est la soeur
De cette énorme chevelure,
Souple et frisée, et qui t´égale en épaisseur,
Nuit sans étoiles, Nuit obscure! "