Monsieur allain
par Céline Brémond
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Ses mains qui sculptent des visages
Aux ricochets des souvenirs
Avec des chemins de veinages
De gueules de bois et de sourires
Ses doigts qui crochent des silences
Croisés dans le brouillard d´Ivry
A la cité Persévérance
Il pêche sa vie à la loterie
Sa voix qui claque des colères
Glacées sous des cartons vivants
Où dort à station Robespierre
Un chien d´ivrogne nommé Printemps
Son timbre embrumé de Gitanes
Où s´équilibrent en funambule
Des maux sur sa corde vocale
Une bouffée d´air à la virgule
Monsieur Allain, héron dans le marais
Déplie ses deux ailes en tangage
Monsieur Allain, de son mât écorché
A grand flot chahute et naufrage
Son corps pantin en pesanteur
Plumé par le ressac du temps
Et cette tempe supérieure
Qui cogne aussi dans notre sang
Ses mots qui disent nos blessures
Les trous tout au fond de nos poches
Ses mots qui pansent nos rayures
En frères de sang, en petits mioches
Cet homme caché dans le miroir
Boit double pour se voir dedans
Il sue à verse dans le noir
Courbé comme un cri d´olifant
Et sa chemise défroisse sa vie
Essore les pleurs de son enfance
Les laisse là sans parapluie
Des fois qu´ ça pousse, la malchance
Monsieur Allain, héron dans le marais
Déplie ses deux ailes en tangage
Monsieur Allain, de son mât écorché
A grands flots chahute et naufrage
Monsieur Allain, héron dans le marais
Béquille sa vie dans la vase
Monsieur Allain, sur son mât écorché
Grave ses deux ailes comme des phrases
Comme des phrases
Aux ricochets des souvenirs
Avec des chemins de veinages
De gueules de bois et de sourires
Ses doigts qui crochent des silences
Croisés dans le brouillard d´Ivry
A la cité Persévérance
Il pêche sa vie à la loterie
Sa voix qui claque des colères
Glacées sous des cartons vivants
Où dort à station Robespierre
Un chien d´ivrogne nommé Printemps
Son timbre embrumé de Gitanes
Où s´équilibrent en funambule
Des maux sur sa corde vocale
Une bouffée d´air à la virgule
Monsieur Allain, héron dans le marais
Déplie ses deux ailes en tangage
Monsieur Allain, de son mât écorché
A grand flot chahute et naufrage
Son corps pantin en pesanteur
Plumé par le ressac du temps
Et cette tempe supérieure
Qui cogne aussi dans notre sang
Ses mots qui disent nos blessures
Les trous tout au fond de nos poches
Ses mots qui pansent nos rayures
En frères de sang, en petits mioches
Cet homme caché dans le miroir
Boit double pour se voir dedans
Il sue à verse dans le noir
Courbé comme un cri d´olifant
Et sa chemise défroisse sa vie
Essore les pleurs de son enfance
Les laisse là sans parapluie
Des fois qu´ ça pousse, la malchance
Monsieur Allain, héron dans le marais
Déplie ses deux ailes en tangage
Monsieur Allain, de son mât écorché
A grands flots chahute et naufrage
Monsieur Allain, héron dans le marais
Béquille sa vie dans la vase
Monsieur Allain, sur son mât écorché
Grave ses deux ailes comme des phrases
Comme des phrases