Le père la victoire
par Chansons Populaires
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Nous l´avions surnommé le Père la Victoire
Devant son cabaret nous lécoutions parler
Or un jour qu´il voyait des pipupious défiler
Il nous dit tout joyeux en nous offrant à boire:
Amis, je viens d´avoir cent ans,
Ma carrière est finie,
Mais mon coeur plein de vie
Bat toujours comme au jeune temps.
Le printemps parfume,
Le jeu, le vin, j´ai tout aimé,
Le gai tintin, le glouglou d´un flacon
Me mettaient folie en tête,
Et lorsque j´étais pompette,
Je me grisais d´une folle chanson.
Mais l´enchanteur
Qui me faisait battre le coeur,
Plan, rataplan, rataplan,
C´était ce bruit-là mes enfants!
Vous qui passez là-bas,
Sous cette tonnelle, entrez boire,
Ah! Buvez, jeunes soldats,
Le vin du père la victoire.
Brillant, vermeil,
Nectar sans pareil,
Il remplit le coeur de vaillance.
Buvez, enfants,
Le vin de mes cent ans.
J´ai soupiré pour Madelon,
Jeannette ou Marguerite.
Mon regard flambait vite
Dès que je voyais un jupon,
Un corsage fripon,
Ou bien un mollet ferme et rond.
Ma lèvre aimait se reposer
Sur un joli menton rose.
C´est une bien douce chose
Que le son clair que produit un baiser.
Pourtant, malgré cela,
Un seul bruit me pinçait là,
Plan, rataplan, rataplan,
C´était ce bruit-là mes enfants!
Certes je fus aimé,
Bichonné par plus d´une belle.
Ah corsage parfumé,
Coeur frissonnant sous la dentelle!
On m´adorait,
Rien ne résistait.
Maintenant adieu la conquête :
C´est pour vous la fête...
Buvez, enfants,
Le vin de mes cent ans.
J´ai vu la guerre au bon vieux temps,
Quand nous faisions campagne,
Là-bas en Allemagne,
A peine si j´avais vingt ans,
Et ce petit ruban,
J´ai dû le payer de mon sang,
Pour mériter ce signe vévéré,
Il fallait à la Patrie,
Trente fois offrir sa vie.
Oui c´est ainsi qu´on était décoré!
Alors un sénateur
N´eût pas vendu la croix d´honneur.
Plan, rataplan, rataplan,
L´étoile était au plus vaillant.
Quand je vois nos soldats
Passer joyeusement musique en tête,
Ah je dis, marquant le pas :
"Comme jadis la France est belle."
Comme autrefois,
Soldats, je revois
Carnot décrétant la victoire.
Marchez à la gloire!
Mes chers enfants,
Revenez triomphants.
Devant son cabaret nous lécoutions parler
Or un jour qu´il voyait des pipupious défiler
Il nous dit tout joyeux en nous offrant à boire:
Amis, je viens d´avoir cent ans,
Ma carrière est finie,
Mais mon coeur plein de vie
Bat toujours comme au jeune temps.
Le printemps parfume,
Le jeu, le vin, j´ai tout aimé,
Le gai tintin, le glouglou d´un flacon
Me mettaient folie en tête,
Et lorsque j´étais pompette,
Je me grisais d´une folle chanson.
Mais l´enchanteur
Qui me faisait battre le coeur,
Plan, rataplan, rataplan,
C´était ce bruit-là mes enfants!
Vous qui passez là-bas,
Sous cette tonnelle, entrez boire,
Ah! Buvez, jeunes soldats,
Le vin du père la victoire.
Brillant, vermeil,
Nectar sans pareil,
Il remplit le coeur de vaillance.
Buvez, enfants,
Le vin de mes cent ans.
J´ai soupiré pour Madelon,
Jeannette ou Marguerite.
Mon regard flambait vite
Dès que je voyais un jupon,
Un corsage fripon,
Ou bien un mollet ferme et rond.
Ma lèvre aimait se reposer
Sur un joli menton rose.
C´est une bien douce chose
Que le son clair que produit un baiser.
Pourtant, malgré cela,
Un seul bruit me pinçait là,
Plan, rataplan, rataplan,
C´était ce bruit-là mes enfants!
Certes je fus aimé,
Bichonné par plus d´une belle.
Ah corsage parfumé,
Coeur frissonnant sous la dentelle!
On m´adorait,
Rien ne résistait.
Maintenant adieu la conquête :
C´est pour vous la fête...
Buvez, enfants,
Le vin de mes cent ans.
J´ai vu la guerre au bon vieux temps,
Quand nous faisions campagne,
Là-bas en Allemagne,
A peine si j´avais vingt ans,
Et ce petit ruban,
J´ai dû le payer de mon sang,
Pour mériter ce signe vévéré,
Il fallait à la Patrie,
Trente fois offrir sa vie.
Oui c´est ainsi qu´on était décoré!
Alors un sénateur
N´eût pas vendu la croix d´honneur.
Plan, rataplan, rataplan,
L´étoile était au plus vaillant.
Quand je vois nos soldats
Passer joyeusement musique en tête,
Ah je dis, marquant le pas :
"Comme jadis la France est belle."
Comme autrefois,
Soldats, je revois
Carnot décrétant la victoire.
Marchez à la gloire!
Mes chers enfants,
Revenez triomphants.