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Les cent louis d'or

par Chansons Populaires

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Un soir, le long de la rivière,
A l´ombre des noirs peupliers,
Près du moulin de la meunière,
Passait un homme de dix pieds.

Il avait la moustache grise,
Le chapeau rond, le manteau bleu,
Dans ses cheveux soufflait la bise,
C´était le diable ou le bon Dieu.

Sa voix, qui sonnait comme un cuivre,
Me dit, rendant le son du cor :
"Au fond des bois, il faut me suivre.
Je te promets cent louis d´or."

Je le suivis sans rouspétance
Par son œil rouge ensorcelé;
Il m´aurait montré la potence
Que je n´aurais pas reculé.

Il marchait plus vite qu´un lièvre,
Et n´avait pas l´air de courir;
La frayeur me donnait la fièvre :
Je croyais que j´allais mourir.

Mais lui, pour me faire revivre,
Me dit, rendant le son du cor :
"Au fond des bois, il faut me suivre.
Je te promets cent louis d´or."

Au fond des bois nous arrivâmes.
Il faisait nuit, les arbres verts
Jetaient dans l´air de vertes flammes.
Je crus entrer dans les enfers.

Je vois un éclair effroyable
Défigurer mon inconnu.

Oh! Là, je reconnais le diable
A sa queue, à son front cornu.

Il me fait voir, ouvert, un livre,
Où rien n´était écrit encor,
Et me dit : "Signe, je te livre,
En or sonnant, cent louis d´or!

Jure ta foi, jure ton âme,
Jure le diable et jure Dieu
Que tu n´épouseras pas femme,
Ni du hameau, ni d´autre lieu,

Au moins avant la quarantaine,
Et qu´on te verra tous les jours
Courir de fredaine en fredaine,
Sans te fixer dans tes amours!"

Au lieu de signer sur la page
Où le diable avait mis son doigt,
Je jugeai qu´il était plus sage
De faire un grand signe de croix.

Le diable partit en fumée
Et je fus transporté soudain
Chez ma meunière bien-aimée,
Dans une chambre du moulin.

Elle me dit : "Tiens, je te livre
Mon cœur, mon moulin, mon trésor."
Elle avait un grand seau de cuivre :
La belle avait cent louis d´or.
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