De la scène à la seine
par Charles Aznavour
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De la scène à la Seine
Du néon au néant
Elle a couru, certaine
De noyer ses tourments
Et stopper la gangrène
Des outrages du temps
Avant que ne surviennent
L´âge et le poids des ans
Sortie de la misère
Courageuse, elle avait
Gravi comme un calvaire
Les marches du succès
De triomphe en victoire
Cœur léger ou cœur lourd
Elle avait à la gloire
Sacrifié ses amours
De la scène à la Seine
Elle a couru sans peur
Pour laisser, souveraine,
A ses admirateurs
L´image d´une reine
Le timbre d´une voix
Comme un chant de sirène
Pour qu´on ne l´oublie pas
Elle traînait, livide,
De miroir en miroir
En découvrant ses rides
Camouflées sous les fards
Sa vie lui semblait vide
Sous son air triomphal
Car la gloire est perfide
La gloire fait mal
De la scène à la Seine
Elle a fait sa sortie
Emportant ses migraines
Et ses traits de génie
Telle une tragédienne
Drapée dans sa folie
Elle a franchi sans peine
Les portes de la nuit
De rengaine en rengaine
Elle avait négligé,
Autant qu´on s´en souvienne,
Amour et vie privée
Mais à l´âge, incertaine,
Où l´on compte les ans
Les choses semblent vaines
Sans homme et sans enfant
En lettres de lumière
Son destin s´est écrit
Demain, la presse entière
Retouchera sa vie
Trois colonnes à la une
Dix pages à l´intérieur
La mort est opportune
En noir et en couleurs
On la dira plus grande
Et belle dans sa mort
Bâtissant sa légende
On écrira encore
Elle a marché, sereine,
Suivant sa destinée
De la scène à la Seine
Pour la postérité
De la scène à la Seine
Pour la postérité
Du néon au néant
Elle a couru, certaine
De noyer ses tourments
Et stopper la gangrène
Des outrages du temps
Avant que ne surviennent
L´âge et le poids des ans
Sortie de la misère
Courageuse, elle avait
Gravi comme un calvaire
Les marches du succès
De triomphe en victoire
Cœur léger ou cœur lourd
Elle avait à la gloire
Sacrifié ses amours
De la scène à la Seine
Elle a couru sans peur
Pour laisser, souveraine,
A ses admirateurs
L´image d´une reine
Le timbre d´une voix
Comme un chant de sirène
Pour qu´on ne l´oublie pas
Elle traînait, livide,
De miroir en miroir
En découvrant ses rides
Camouflées sous les fards
Sa vie lui semblait vide
Sous son air triomphal
Car la gloire est perfide
La gloire fait mal
De la scène à la Seine
Elle a fait sa sortie
Emportant ses migraines
Et ses traits de génie
Telle une tragédienne
Drapée dans sa folie
Elle a franchi sans peine
Les portes de la nuit
De rengaine en rengaine
Elle avait négligé,
Autant qu´on s´en souvienne,
Amour et vie privée
Mais à l´âge, incertaine,
Où l´on compte les ans
Les choses semblent vaines
Sans homme et sans enfant
En lettres de lumière
Son destin s´est écrit
Demain, la presse entière
Retouchera sa vie
Trois colonnes à la une
Dix pages à l´intérieur
La mort est opportune
En noir et en couleurs
On la dira plus grande
Et belle dans sa mort
Bâtissant sa légende
On écrira encore
Elle a marché, sereine,
Suivant sa destinée
De la scène à la Seine
Pour la postérité
De la scène à la Seine
Pour la postérité