Vous et tu
par Charles Aznavour
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Vous êtes chère grande artiste
La plus charmante des amis
Et l´ hôtesse la plus exquise
Que n´ ait jamais connue Paris
Chez vous c´ est toujours table ouverte
On y côtoie le monde entier
Des diplomates et des poètes
Mais les mondanités passées
Libérée de ton enveloppe
Tu deviens dans l´ intimité
La plus formidable salope
Qu´ une mère n´ ait enfantée
Je sais que vous, je sais que tu
Vous que j´ admire
Toi qui m´ attires
Je sais que vous, je sais que tu
Es respectable, mais sans vertu
Nul ne sait que l´ on est complices
Nos rapports semblent anodins
Jamais vos yeux ne vous trahissent
S´ ils croisent un instant les miens
A l´ heure où votre époux en scène
Joue du Musset subventionné
Vous venez jusqu´ à mon septième
Ciel et enfer de nos pêchés
Et sur mon lit, nue et offerte
Délaissant tes airs de statue
Tu te révèles plus experte
Qu´ une sirène de la rue
Je sais que vous, je sais que tu
Vous que j´ admire
Toi qui m´ attires
Je sais que vous, je sais que tu
Es respectable, mais sans vertu
Sur vos coussins de velours tendre
Sous l´ or qui orne vos salons
Vos amis viennent vous entendre
Prêcher pour la révolution
Le cou chargé de pierres fines
Payées par l´ or de vos contrats
Vous jouez de façon divine
Le rôle de Passionaria
Prête à tout brûler sur la terre
Mais la nuit quand tu viens me voir
C´ est toi qu´ as le feu aux artères
Aux artères et puis autre part
Je sais que vous, je sais que tu
Vous que j´ admire
Toi qui m´ attires
Je sais que vous, je sais que tu
Es respectable, mais sans vertu
Le verre en cristal de Bohème
Donne au vin rouge un autre goût
Quant au caviar, c´ est sans problème
Puisqu´ il vient tout droit de Bakou
Vous savez de façon subtile
Manger à tous les râteliers
Faut des appuis, c´ est très utile
Et des amis de tous côtés
Vous de gauche, allons ça m´ épate
Quand j´ ai le sentiment, ma chère
Que tu n´ es pas si maladroite
Quand tu veux t´ envoyer en l´ air
Je sais que vous, je sais que tu
Vous que j´ admire
Toi qui m´ attires
Je sais que vous, je sais que tu
Es respectable, mais sans vertu
La plus charmante des amis
Et l´ hôtesse la plus exquise
Que n´ ait jamais connue Paris
Chez vous c´ est toujours table ouverte
On y côtoie le monde entier
Des diplomates et des poètes
Mais les mondanités passées
Libérée de ton enveloppe
Tu deviens dans l´ intimité
La plus formidable salope
Qu´ une mère n´ ait enfantée
Je sais que vous, je sais que tu
Vous que j´ admire
Toi qui m´ attires
Je sais que vous, je sais que tu
Es respectable, mais sans vertu
Nul ne sait que l´ on est complices
Nos rapports semblent anodins
Jamais vos yeux ne vous trahissent
S´ ils croisent un instant les miens
A l´ heure où votre époux en scène
Joue du Musset subventionné
Vous venez jusqu´ à mon septième
Ciel et enfer de nos pêchés
Et sur mon lit, nue et offerte
Délaissant tes airs de statue
Tu te révèles plus experte
Qu´ une sirène de la rue
Je sais que vous, je sais que tu
Vous que j´ admire
Toi qui m´ attires
Je sais que vous, je sais que tu
Es respectable, mais sans vertu
Sur vos coussins de velours tendre
Sous l´ or qui orne vos salons
Vos amis viennent vous entendre
Prêcher pour la révolution
Le cou chargé de pierres fines
Payées par l´ or de vos contrats
Vous jouez de façon divine
Le rôle de Passionaria
Prête à tout brûler sur la terre
Mais la nuit quand tu viens me voir
C´ est toi qu´ as le feu aux artères
Aux artères et puis autre part
Je sais que vous, je sais que tu
Vous que j´ admire
Toi qui m´ attires
Je sais que vous, je sais que tu
Es respectable, mais sans vertu
Le verre en cristal de Bohème
Donne au vin rouge un autre goût
Quant au caviar, c´ est sans problème
Puisqu´ il vient tout droit de Bakou
Vous savez de façon subtile
Manger à tous les râteliers
Faut des appuis, c´ est très utile
Et des amis de tous côtés
Vous de gauche, allons ça m´ épate
Quand j´ ai le sentiment, ma chère
Que tu n´ es pas si maladroite
Quand tu veux t´ envoyer en l´ air
Je sais que vous, je sais que tu
Vous que j´ admire
Toi qui m´ attires
Je sais que vous, je sais que tu
Es respectable, mais sans vertu