Je marche
par Denis Ken
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Les trottoirs desséchés de la ville abrutie
Ont vitrifié mes yeux assoiffés d´infini
Je marche
Mon pas s´égare entre les façades éventrées
De vitrines glacées à face pétrifiée
Je marche
L´été répand partout sa chaleur écœurante
La lumière se colle en taches malodorantes
Je marche
Je marche et je piétine une résine noire
qui colle à mes semelles et me suce l´espoir
Je sais qu´elle est solide, ô cité, ton écorce
Je sais ce qui m´étouffe, j´en connaît bien la force
Mais, je marche, je marche
Et je n´ai plus de souffle, plus de respiration
L´asphalte n´émet pas la moindre pulsation.
Je vais à la dérive
Mon pas n´est qu´artifice
Sous la rue et ses rives
Mes racines pourrissent
Et plus de vibration, oui mais, palpitations!
Je traverse la rue sur le passag´ clouté
Et le pavé
Guide mes pas
Car il est des bourbiers
Où l´on enfonce pas
Seul mon cerveau s´englue
Dans la pierre des rues.
Ont vitrifié mes yeux assoiffés d´infini
Je marche
Mon pas s´égare entre les façades éventrées
De vitrines glacées à face pétrifiée
Je marche
L´été répand partout sa chaleur écœurante
La lumière se colle en taches malodorantes
Je marche
Je marche et je piétine une résine noire
qui colle à mes semelles et me suce l´espoir
Je sais qu´elle est solide, ô cité, ton écorce
Je sais ce qui m´étouffe, j´en connaît bien la force
Mais, je marche, je marche
Et je n´ai plus de souffle, plus de respiration
L´asphalte n´émet pas la moindre pulsation.
Je vais à la dérive
Mon pas n´est qu´artifice
Sous la rue et ses rives
Mes racines pourrissent
Et plus de vibration, oui mais, palpitations!
Je traverse la rue sur le passag´ clouté
Et le pavé
Guide mes pas
Car il est des bourbiers
Où l´on enfonce pas
Seul mon cerveau s´englue
Dans la pierre des rues.