Pépère
par Dominique Desmons
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Pépère, écoute pas ça, c´est du mélancolique.
A chaque fois qu´tu l´entends, tu fais ton cinéma,
Ça te rappelle des trucs, cette espèce de musique,
Ça te rappelle Germaine mais ça tu l´diras pas.
Écoute pas ça, j´te dis; t´as déjà l´oeil qui brille,
Tu tires sur ta cibiche comme au bal des pompiers,
Y paraît qu´tu savais baratiner les filles,
Y paraît qu´au chamboule-tout t´étais toujours premier.
Je vois l´accordéon tourner sous ta casquette
C´est comme la foire du trône, réveillé d´un seul coup
Quand on a dix-huit ans, c´est merveilleux la fête,
A présent c´est foutu, tu n´y vas plus beaucoup.
Pépère, écoute pas ça, et parle-moi d´Germaine.
Y paraît qu´avec elle t´avais l´sifflet coupé,
Que tu v´nais la chercher chez papa toutes les s´maines,
En promettant surtout d´la ram´ner pour souper.
Pépère, écoute pas ça, tu vas pleurer par terre
Si tu rentres chez toi avec des yeux rougis
Mémène elle va penser que t´as forcé sur l´verre
Elle comprendra jamais que l´biniou t´a surpris.
C´est pernicieux comme tout les pianos à bretelles,
Ça vous balance des airs au décrochez-moi ça,
Des sonates à deux ronds dans le fond des ruelles
Avec des mots tout neufs qui n´en finissent pas.
Pépère, on va rentrer, vas-y, finis ta bière,
Il est minuit passé, c´est plus des heures pour toi.
Le patron du bistrot va boucler ses lumières
Et pour le dénicheur, ça s´ra la prochaine fois.
A chaque fois qu´tu l´entends, tu fais ton cinéma,
Ça te rappelle des trucs, cette espèce de musique,
Ça te rappelle Germaine mais ça tu l´diras pas.
Écoute pas ça, j´te dis; t´as déjà l´oeil qui brille,
Tu tires sur ta cibiche comme au bal des pompiers,
Y paraît qu´tu savais baratiner les filles,
Y paraît qu´au chamboule-tout t´étais toujours premier.
Je vois l´accordéon tourner sous ta casquette
C´est comme la foire du trône, réveillé d´un seul coup
Quand on a dix-huit ans, c´est merveilleux la fête,
A présent c´est foutu, tu n´y vas plus beaucoup.
Pépère, écoute pas ça, et parle-moi d´Germaine.
Y paraît qu´avec elle t´avais l´sifflet coupé,
Que tu v´nais la chercher chez papa toutes les s´maines,
En promettant surtout d´la ram´ner pour souper.
Pépère, écoute pas ça, tu vas pleurer par terre
Si tu rentres chez toi avec des yeux rougis
Mémène elle va penser que t´as forcé sur l´verre
Elle comprendra jamais que l´biniou t´a surpris.
C´est pernicieux comme tout les pianos à bretelles,
Ça vous balance des airs au décrochez-moi ça,
Des sonates à deux ronds dans le fond des ruelles
Avec des mots tout neufs qui n´en finissent pas.
Pépère, on va rentrer, vas-y, finis ta bière,
Il est minuit passé, c´est plus des heures pour toi.
Le patron du bistrot va boucler ses lumières
Et pour le dénicheur, ça s´ra la prochaine fois.